Monnaie : la fausse rumeur autour de la Marianne « à barbichette »

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Publié le 23/09/2016 à 9:07 - Mise à jour le 23/09/2016 à 9:07

Vos porte-monnaie contiennent peut-être des pièces un peu spéciales… Des pièces de 100 Fcfp avec une Marianne barbue. La barbichette a été remarquée sur quelques séries polynésiennes de 2006 et de 2009 … « C’est la petite curiosité qui est apparue au moment de la frappe. C’est un procédé industriel en très très grande quantité. L’année dernière l’IEOM (Institut d’émission d’Outre-mer, NDLR) a mis en circulation près de 6 millions de pièces. Donc ce sont des volumes très importants. Et au moment de la frappe du flanc, il peut arriver un petit décalage », explique Valérie Macabies, directrice adjointe de l’IEOM à Papeete. 

La Marianne à la pilosité prononcée n’a pas manqué d’attirer l’attention des collectionneurs.« On est venu me la montrer, me la proposer. Du coup, on a commencé à chercher. Comme j’avais beaucoup de pièces de 100 Fcfp, j’ai fait par année. J’ai pu en trouver deux ou trois. Ce n’est pas rare, mais c’est assez difficile à trouver. Si on n’était pas venu me la présenter, je n’aurais pas fait attention qu’il y avait une pièce à barbichette », témoigne Henri Montgarde, numismate et propriétaire du Fare du collectionneur. « Que ce soit dans les billets, dans les timbres… il y en a toujours qui font peut-être exprès de faire quelques erreurs pour les mettre sur le marché. (…) ça s’est vu dans les timbres, dans les billets, les télécartes… Il y en a toujours qui font quelques erreurs et ça fait monter la côte de la pièce » 

Depuis plusieurs mois justement, une rumeur prétend que ces pièces particulières peuvent être échangées 3 000 Fcfp. Il n’en est rien. « Nous avons plusieurs personnes qui se sont présentées à l’IEOM ou qui ont téléphoné nous indiquant que l’IEOM rachetait des pièces de 100 Fcfp « à barbiche » (…) Certaines personnes insistaient même que l’IEOM pouvait les acheter jusqu’à  3 000 Fcfp l’unité. C’est évidemment faux. C’est une rumeur qui s’est entretenue sur les réseaux sociaux au fil des derniers mois. Il faut savoir que l’IEOM n’échange les signes monétaires, billets ou pièces, mutilés, c’est-à-dire fortement endommagés, ou privés du cours légal (…) das tous les cas, que contre d’autres billets et pièces de la même valeur », explique Valérie Macabies. 

Selon Henri Montgarde , la « barbichette » est le « seul défaut aujourd’hui connu sur les pièces de Polynésie ». 
 
 

Rédaction web avec Laure Philiber 

Valérie Macabies, directrice adjointe de l’IEOM à Papeete.

Henri Montgarde, numismate et propriétaire du Fare du collectionneur

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