Pour ce concours, les organisateurs ont demandé aux participants d’amener quelques épices de chez eux. Moeava a choisi la vanille de Tahiti. « J’ai choisi la vanille de Tahiti parce qu’au niveau arôme et gustatif, on n’en trouve pas ailleurs, c’est typique Tahiti », explique Moeava Darrouzes.
En 15 ans de métier, c’est le premier concours. « J’aurais bien voulu faire un autre concours moins important. Et puis là, c’est arrivé, je me suis dit pourquoi pas », raconte-t-il.
Très peu de Polynésiens arrivent à ce niveau dans la restauration. « Je l’ai vu grandir ici dans notre hôtel. Je l’ai connu ici en arrivant il y a 14 ans dans cet hôtel. Il était en stagiaire chez nous comme Bac pro. Petit à petit on l’a vu gravir les échelons de la brigade. Il a travaillé au restaurant Lotus en tant que chef de partie. Ensuite, une promotion s’est présentée à lui avec un poste de sous-chef sur le restaurant Tiare. C’était le premier jeune Tahitien qui arrive ici comme sous-chef au restaurant Tiare, le restaurant principal », raconte le chef exécutif, Emmanuel Barazer.
Moeava est reconnu dans son métier, et il compte bien se servir de son expérience pour le concours : « Tout ce que j’ai acquis, tout mon parcours, je vais essayer de le montrer », assure le jeune homme.
Dans la restauration, les concours sont un moyen de s’évaluer et de se mesurer à d’autres. « À un moment donné, on a besoin de savoir où est-ce qu’on en est, de se mesurer à des collègues. Le fait d’aller en outre-mer, avec d’autres collègues aussi, avec d’autres chefs, jugé par des étoilés… C’est vraiment savoir un peu où est-ce qu’on en est dans notre carrière », explique Emmanuel Barazer.
Des représentants de plusieurs pays sont invités à ce concours. Moeava Darrouzes devra se mesurer à des participants venus de Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guyane, La Réunion, Saint-Pierre et Miquelon, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, et Guadeloupe.
Moeava Darrouzes, sous-chef au restaurant Te Tiare
Emmanuel Barazer, chef exécutif restaurant Te Tiare