Moana Kautai : « nous sommes entrain d’émerger dans le domaine du court métrage et du cinéma »

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Publié le 11/05/2015 à 13:44 - Mise à jour le 11/05/2015 à 13:44

Quel est le rôle d’un régisseur ?
« La régie, c’est l’artillerie lourde, le soutien logistique des équipes de tournage. Il veille au bon déroulement du projet. Il intervient dès la préparation du tournage : il fait le repérage des lieux, il demande les autorisations, l’hébergement, le traiteur et les services de restauration. Il coordonne les différentes équipes et comédiens. C’est le collaborateur direct du producteur, le premier assistant du réalisateur. Il doit prendre du recul, avoir constamment les yeux et les oreilles partout afin d’anticiper les problèmes, être réactif et proposer la meilleure solution. »
Comment es-tu entré dans l’équipe du film ?
« La réalisatrice Claire Schwob et la productrice Christine Tisseau Giraudel m’ont approché suite aux conseils de Philippe Sintes, un réalisateur de documentaires, de films publicitaires et autres clips. J’ai eu une formation de 1er assistant-réalisateur et de régisseur lors des tournages de la 2ème saison des Hiro’s. Ça a été ma première collaboration avec Claire et Christine. »

Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
« En fait, j’avais déjà travaillé sur des tournages. Mais c’était pour de la publicité. C’était avec une toute petite équipe. Là, c’est du lourd : différents lieux, une grosse logistique, plusieurs équipes à coordonner. C’est intense et passionnant comme travail. Claire et Christine m’ont appris le métier au fur et à mesure de l’avancement du projet. J’ai appris les différents corps de métiers qui composent une équipe de tournage. Il y en a beaucoup et c’est une niche à développer au sein de l’éducation en Polynésie. »

 Quelle était l’ambiance au sein de l’équipe du film ?
« J’ai rencontré des gens passionnants et passionnés par leur métier. Il y avait avec nous des professionnels venus de France. Des gens fabuleux qui ont transmis leur savoir à leurs adjoints locaux respectifs. On travaillait souvent à flux tendu, mais avec le sourire. On était souvent sollicité et à chaque fois, on avait la solution. »

Le film sera diffusé à Cannes pour le Short film corner. Comment as-tu réagi à cette annonce ?
« Trop géniaaaal ! C’est une autre façon de faire connaître notre Polynésie. Cest un autre regard; une façon de dire que nous sommes entrain d’émerger dans le domaine du court métrage et du cinéma. Nous avons encore beaucoup à apprendre. Il y a de plus en plus de jeunes réalisateurs en Polynésie. Je pense au collectif LucidDream, Karl Ina et bien d’autres encore. À l’avenir, Cannes devra compter sur la Polynésie. »

 

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