Fraîchement récoltés, les fruits et légumes locaux se retrouvent de plus en plus dans les paniers des consommateurs. Les circuits courts ont connu un véritable succès pendant le confinement, et la tendance se poursuit. En vrac ou en produits transformés comme les chips de uru, le manger local séduit les visiteurs. « Dès que je peux, j’achète des produits locaux, ils sont bons ! Avant, on ne les voyait pas souvent dans les supermarchés, mais maintenant on en voit de plus en plus. Quand il y a des foires, je viens exprès pour acheter des produits » confie Leila.
Vitrine du secteur primaire, cette mini foire agricole a pour but de promouvoir les produits locaux dans nos assiettes et celles des plus jeunes. Dès la rentrée 2022, les établissements scolaires des Australes, de la Société, des Gambier et des Marquises, devront, au cours de l’année scolaire, utiliser 50% de fruits et légumes locaux, 80% de poissons, et 25% de produits vivriers du fenua. Aux Tuamotu, les taux sont minorés de 10%.
Des « cooking class » organisée pour les enfants
En partenariat avec le Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPCPF), une zone « cooking class » a été installée sur place, afin de permettre aux enfants de différentes écoles des zones urbaines de Tahiti, de préparer des repas diététiques à base de produits locaux.
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Dans un espace dédié à la cuisine, les élèves peuvent ainsi préparer des recettes à partir d’un ingrédient du fenua et développer leurs papilles. « C’est une vitrine pour nos produits locaux. Et cela permet aux enfants de goûter à nos produits, eux qui ont l’habitude de manger des produits importés » indique Vateti Tevaiarai, agricultrice de Taravao.
Cette initiative a en effet pour objectif de sensibiliser les élèves à la qualité nutritive et gustative des produits locaux.
La qualité nutritionnelle des produits locaux, c’est aussi pour les gourmands. Sur un stand, le goût de pains au lait de coco frais et autres biscuits à base de farine de manioc se révèlent à chaque bouchée. Pas simple de lutter contre les tarifs des produits industriels, mais la petite production se développe. « On est en train de voir pour démarcher des écoles pour des petits pains coco. On a ce qu’il faut au fenua pour fournir les écoles, donc il faut le faire. Même si c’est vrai que le lait de coco frais coute plus cher que le lait de coco en boîte, mais il y a la qualité, le mieux manger » déclare Mélanie Pia, exposante.
Les consommateurs ont aussi de plus en plus confiance dans la qualité des produits de Polynésie : 300 agriculteurs ont un label bio, et 50 autres sont en cours de certification .
