Le fenua compte 318 apiculteurs, dont 242 recensés officiellement. Soit une progression de 30% sur un an.
Au total, les professionnels du miel détiennent 7013 ruches. Les Iles du vent en concentrent près de la moitié.
La capacité de production est estimée à 25 kg par ruche, mais aucune déclaration n’est obligatoire. Le prix : de 1500 à 2000 francs le kilo.
Mais pour Raiarii Crawford, producteur de miel et ancien président du syndicat des apiculteurs: il faut structurer encore davantage la filière: « Il y a une réglementation insuffisante, mais même la réglementation déjà en place, elle n’est pas respectée. Il faudrait mieux réglementer, par exemple, sur le problème des marges. On voit des commerçants qui ont des marges très importantes sur le miel alors que la réglementation ne prévoit pas cela (…) il faut des moyens dédiés à l’apiculture, des objectifs clairement établis, comme la protection du statut sanitaire, comme la création d’un poste de technicien apicole digne de ce nom… c’est un métier à part entière » .
Parmi les points à améliorer également: la régularité de l’offre. La production, saisonnière, complique l’approvisionnement. Mais les autorités indiquent que des stratégies de stockage devraient permettre d’étaler la distribution.
Toutefois, selon le service du développement rural : l’environnement sanitaire et l’absence de graves maladies comme l’infestation par le varroa ou le petit coléoptère des ruches constituent un atout sanitaire précieux pour la filière apicole polynésienne.