Par décret du 31 décembre 2020, paru au Journal Officiel de la République française du 1er janvier 2021, Maxime Aubry avait été promu Officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur au titre du contingent du ministère des Outre-Mer.
Le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant de la zone Asie-Pacifique et des forces armées en Polynésie française a remis mardi matin, en présence du haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, l’insigne d’officier de la Légion d’honneur au quartier-maître Maxime Aubry, ancien combattant des forces navales françaises libres et ancien surveillant pénitentiaire principal.
Ce mercredi, « Papy Aubry » est décédé.
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Maxime Aubry avait été appelé en 1937 sous les drapeaux pour effectuer son service militaire à la compagnie mixte d’infanterie coloniale de Nouvelle Calédonie, détachement de Papeete. Il est renvoyé dans ses foyers le 15 avril 1939. Le 2 septembre 1939, il est rappelé sous les drapeaux puis démobilisé le 11 août 1940.
Dès le 2 septembre 1940, après le ralliement des Établissements français de l’Océanie au général de Gaulle, il s’inscrit à la mairie pour s’engager dans la France Libre. Il rejoint les forces navales françaises libres le 11 octobre 1941 pour la durée de la guerre.
En 1942, il embarque sur l’aviso Chevreuil, bâtiment sur lequel il fera toutes les campagnes du bâtiment jusqu’à la fin de la guerre.
À bord, le commandant en second lui confie des responsabilités et plus particulièrement au profit des plus jeunes engagés pour régler les bagarres et calmer les tempéraments les plus agités, remonter le moral des plus mélancoliques et égayer l’atmosphère du bord. Tous ses camarades embarqués disent de lui avec affection « C’était notre Papa ».
Il est rapatrié le 5 mai 1946 avec le grade de quartier-maître de 2ème classe-fusilier.

Maxime Aubry était Officier de la Légion d’Honneur et médaillé Militaire. Il était aussi titulaire de la Croix de guerre 1939/1945 avec citation à l’ordre du régiment, de la Croix du combattant volontaire 1939/1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance et de la Croix du combattant, du Titre de Reconnaissance de la Nation, de la médaille des services volontaires dans la France Libre et de la médaille commémorative française de la guerre 1939/1945.
Depuis, Maxime Aubry n’a eu de cesse de participer à la vie associative du monde combattant de Polynésie française. Il a toujours aidé et soutenu ses anciens camarades en montrant l’exemple en tant que porte drapeau lors des cérémonies soulignait le haut-commissariat dans son communiqué.
Maxime Aubry, que j’appelais « tonton Max » du fait de ses liens de parenté avec mon épouse vient de partir à 103 ans,…
Publiée par Moetai Brotherson sur Mercredi 31 mars 2021
Message de condoléances du Haut-commissaire Dominique Sorain
J’exprime avec émotion mes sincères condoléances et ma totale compassion à la famille de M. Maxime AUBRY, ancien combattant des forces navales françaises libres et ancien surveillant pénitentiaire principal.
M. AUBRY nous a quitté en fin de matinée à l’âge de 103 ans, entouré de sa famille.
Par son engagement tout au long de sa vie, il demeure un exemple de courage et de dignité notamment pour les plus jeunes générations.
En 1937, M. Maxime AUBRY est appelé sous les drapeaux pour effectuer son service militaire à la compagnie mixte d’infanterie coloniale de Nouvelle Calédonie, détachement de Papeete. Il est renvoyé dans ses foyers le 15 avril 1939. Le 2 septembre 1939, il est rappelé sous les drapeaux puis démobilisé le 11 août 1940.
Dès le 2 septembre 1940, après le ralliement des Établissements français de l’Océanie au général de GAULLE, il s’inscrit à la mairie pour s’engager dans la France Libre. Il rejoint les forces navales françaises libres le 11 octobre 1941 pour la durée de la guerre.
En 1942, il embarque sur l’aviso Chevreuil, bâtiment sur lequel il fera toutes les campagnes du bâtiment jusqu’à la fin de la guerre.
À bord, le commandant en second lui confie des responsabilités et plus particulièrement au profit des plus jeunes engagés pour calmer les tempéraments les plus agités et remonter le moral des plus mélancoliques et égayer l’atmosphère du bord. Tous ses camarades embarqués disent de lui avec affection « C’était notre Papa ».
Il est rapatrié le 5 mai 1946 avec le grade de quartier-maître de 2ème classe-fusilier.
Le 30 mars dernier, je m’étais rendu auprès de Maxime AUBRY, avec le contre-amiral Jean-Mathieu REY, commandant de la zone Asie-Pacifique et des forces armées en Polynésie française qui lui avait remis l’insigne d’officier de la Légion d’honneur en présence de sa proche famille.
M. AUBRY était aussi titulaire de la Croix de guerre 1939/1945 avec citation à l’ordre du régiment, de la Croix du combattant volontaire 1939/1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance et de la Croix du combattant, du Titre de Reconnaissance de la Nation, de la médaille des services volontaires dans la France Libre et de la médaille commémorative française de la guerre 1939/1945.
Depuis, il n’avait eu de cesse de participer à la vie associative du monde combattant de Polynésie française. Il a toujours aidé et soutenu ses anciens camarades en montrant l’exemple en tant que porte drapeau lors des cérémonies. J’avais pu apprécier sa joie de vivre et son sens de l’engagement
Aujourd’hui, nous rendons hommage à la mémoire de cet homme, à la détermination exemplaire qui honore d’abord sa famille, mais aussi les Polynésiens et la France. Et je tenais ainsi à m’associer à l’hommage qui lui est dû en saluant le parcours d’un homme remarquablement dévoué pour son pays auquel il a beaucoup apporté. Soyons fiers de lui et de ses camarades de combat !
Message de condoléances du président Edouard Fritch
Le président Edouard Fritch a appris avec émotion le décès de Maxime Aubry à près de 104 ans. Au nom de l’ensemble du gouvernement, il salue la mémoire de cet ancien de la France Libre qui a recueilli tous les honneurs de la Nation, jusqu’à la remise de ses insignes d’officier de la Légion d’honneur la veille de son décès.
C’est un grand homme qui disparaît, voué à la Nation mais également à la communauté polynésienne des anciens combattants. C’était une belle personne, à la bonne humeur communicative et qui transmettait facilement ses souvenirs et ses anecdotes sur son riche passé. Il restera dans nos mémoires comme partie prenante de notre histoire commune avec la France.
Le gouvernement s’associe pleinement à la peine de ses 12 enfants et nombreux petits et arrières petits-enfants.

Message de condoléances du président de l’assemblée Gaston Tong Sang
Le président de l’assemblée de la Polynésie française, M. Gaston TONG SANG, a appris avec une profonde tristesse le décès de M. Maxime AUBRY, survenu ce jour, à l’âge avancé de 103 ans.
Ancien combattant connu et reconnu en Polynésie française, Maxime AUBRY a servi et défendu la France, sur le champ de bataille, a de nombreuses reprises entre 1939 et 1946. D’abord engagé au sein de la compagnie mixte d’infanterie coloniale de Nouvelle Calédonie en 1937, Maxime AUBRY rejoint les forces navales françaises libres le 11 octobre 1941, après la mobilisation des EFO à l’appel du général De GAULLE. Il finira sa carrière militaire à bord de l’aviso Chevreuil avec le grade de quartier-maître de 2ème classe-fusiller.
M. Maxime AUBRY a été décoré de nombreuses fois au cours de son siècle d’existence, recevant tous les honneurs de la Patrie reconnaissante. Il a été élevé, pas plus tard qu’hier, au grade d’Officier de la Légion d’honneur.
Maxime AUBRY était habité d’une profonde gentillesse et reflétait une joie de vivre rayonnante qu’il partageait avec tous ceux qu’il côtoyait. Le président Gaston TONG SANG salue le parcours d’un homme engagé depuis des décennies auprès de ses compagnons d’arme et au service de la mémoire des anciens combattants et des victimes de guerre.
Le président de l’assemblée, en son nom personnel, et au nom de l’ensemble de la représentation élue adresse à sa famille et à ses nombreux amis ses sincères condoléances et ses pensées les plus sincères.