Masques solidaires, des bénévoles s’unissent

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Les actions bénévoles se multiplient pour faire face à la crise sanitaire. Une plateforme numérique a été mise en place par la direction de la Santé. Ce relais de recrutement en ligne de volontaires a permis par exemple à un médecin et une infirmière d’organiser à Pirae la distribution de masques en tissu en faveur de la population.

Publié le 23/04/2020 à 16:03 - Mise à jour le 23/04/2020 à 16:29

Les actions bénévoles se multiplient pour faire face à la crise sanitaire. Une plateforme numérique a été mise en place par la direction de la Santé. Ce relais de recrutement en ligne de volontaires a permis par exemple à un médecin et une infirmière d’organiser à Pirae la distribution de masques en tissu en faveur de la population.

Elles mettent leurs compétences au service d’une action de solidarité : des professionnelles de santé apportent comme d’autres volontaires leur soutien pour faire face à la demande croissante de masques en tissu.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Lors de mes consultations de médecine générale, j’étais un peu frustrée de ne pas pouvoir fournir des masques à mes patients. J’ai parlé de ce projet à une consœur infirmière, et ensemble, nous avons monté ce projet » explique Nanethida Nouanesengsy, médecin généraliste à Pirae et à l’initiative du projet « Masques solidaires de Tahiti ».

Recommandations de l’AFNOR

De la production à la distribution gratuite et avec le soutien de bénévoles, l’équipe s’organise pour préparer un stock. Les masques sont confectionnés selon les normes de l’AFNOR, l’association française de normalisation : « C’est un masque qui contient deux couches de coton, 100%, dont le grammage fait entre 120 et 150 grammes le mètre carré » précise le docteur. « On s’est appuyé sur les recommandations de l’AFNOR, mais aussi de l’IFTH, l’institut français du textile et de l’habillement, pour bien choisir la matière première » précise-t-elle.

Soutien financier

L’achat de tissu s’est fait d’abord sur fonds propres. Le soutien d’association caritative et de dons de particuliers a permis d’augmenter le volume. 100 mètres de tissu sont déjà achetés. Selon Philippe Brugiroux, médecin et membre du Lions Club : « Sachant qu’on a une pénurie de masques, ça me paraissait une évidence. Ça fait partie de nos actions d’aider des projets, donc on a répondu rapidement pour les aider à démarrer ».

Bénévolat

Grâce à la plateforme de recrutement de bénévoles de la direction de la santé, le réseau s’est élargi pour mettre en contact les volontaires, tant pour la distribution que la confection.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Héloïse, mère de famille, propose ses services de couture pendant le confinement. Elle suit à la lettre le référentiel du modèle validé par les autorités sanitaires. Avec un kit de couture, 6 masques peuvent être confectionnés : « Je me suis engagée, j’ai récupéré d’autres tissus et je vais pouvoir faire une vingtaine de masques supplémentaires ».

Éducation thérapeutique

Depuis le 20 avril, ce projet bénéficie d’une permanence à Pirae pour faciliter la distribution gratuite des masques et des kits de couture sur le parking du centre Ora ora. Cette initiative met également l’accent sur l’éducation thérapeutique : « On recueille les connaissances des gens qui viennent chercher les masques en matière des gestes barrièresOn leur demande ce qu’ils ont retenu, et on complète ou pas nous dit Céline Begué, infirmière de santé publique. Et à la délivrance du masque, on apporte une autre information pour l’entretien des masques« .

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

400 demandes ont déjà été enregistrées pour s’équiper. La distribution se fait trois fois par semaine sous forme de drive. Chaque masque est lavé par les porteurs du projet avant d’être remis aux bénéficiaires.

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