Air Archipels, filiale d’Air Tahiti, explique de son côté, avoir reçu fin avril, deux rapports d’audit par le Service de l’Aviation civile destiné au Pays et concernant l’état des pistes à Ua Huka et Ua Pou. La compagnie aurait passé deux semaines à analyser ces rapports qui mettaient en évidence le fait que « toutes les conditions ne sont pas réunies pour opérer en toute sécurité un Twin Otter. »
Manate Vivish, directeur général d’Air Tahiti assure que « ce n’est pas un problème entre le Pays et Air Tahiti. C’est un problème de sécurité aérienne, un problème de conformité des aérodromes aux réglementations qui existe. »
Des « mesures correctives ont été décidées conjointement par les autorités du Pays, de l’État et l’opérateur Air Archipels », annonce la compagnie. Des mesures pas encore toutes mises en oeuvre.
La desserte de Ua Huka reprend donc, mais pas celle de Ua Pou : « Nous avons un souci de conformité sur Ua Pou qui met en cause la sécurité aérienne des opérations sur le terrain de Ua Pou et nous ne sommes pas en mesure de reprendre l’activité tant que cette problématique de sécurité aérienne n’est pas levée », explique Manate Vivish. « Le problème qui persiste à Ua Pou c’est un problème de fragilité d’une buse qui fait passer les eaux pluviales sous la piste. Cette infrastructure est considérée comme affaiblie aujourd’hui et ne présente pas toutes les garanties. La direction de l’Aviation civile ne s’est pas engagée aujourd’hui quant à la solidité de cet ouvrage qui permette à un Twin Otter de passer dessus. »
Le directeur général d’Air Tahiti souligne que la préoccupation de la compagnie est la « sécurité des passagers » : « ces rapports d’audit ne nous étaient pas destinés mais à partir du moment où nous les avons eus, nous avons été obligés de prendre en considération les différents éléments de ces rapports d’audit. »