Marine Nationale : le patrouilleur Auguste Bénébig jette l’ancre à Papeete

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Il vient de mouiller dans la rade de Papeete. Le premier d’une série de 6 nouveaux patrouilleurs outre-mer de la Marine Nationale (POM), l’Auguste Bénébig, fait escale à Tahiti. Avec ces navires de dernière génération, les forces armées disposent d’une capacité de surveillance et d’une autonomie renforcées pour assurer les missions de souveraineté et de protection des espaces maritimes dans le Pacifique et l’Océan Indien.

Publié le 16/03/2023 à 14:29 - Mise à jour le 16/03/2023 à 14:41

Il vient de mouiller dans la rade de Papeete. Le premier d’une série de 6 nouveaux patrouilleurs outre-mer de la Marine Nationale (POM), l’Auguste Bénébig, fait escale à Tahiti. Avec ces navires de dernière génération, les forces armées disposent d’une capacité de surveillance et d’une autonomie renforcées pour assurer les missions de souveraineté et de protection des espaces maritimes dans le Pacifique et l’Océan Indien.

Il a traversé deux océans depuis Brest, en métropole, pour rejoindre son port d’attache, Nouméa, d’ici un mois. L’Auguste Bénébig est le premier patrouilleur d’une nouvelle série de navires militaires. Plus modernes, ces nouveaux bâtiments s’inscrivent dans le remplacement de de la flotte des P400. Les capacités techniques du bateau, long de 80 mètres, sont renforcées. Il dispose ainsi d’une autonomie de 30 jours en mer, à une vitesse de 12 nœuds. Son rayon d’action, lui, atteint les 5500 miles nautiques. Ses systèmes de détection sont aussi dernier cri, grâce aux technologies d’identification à longue distance.

« On est doté d’un drone aérien embarqué que l’on peut mettre en œuvre par catapulte et récupérer par filet. Il permet de pouvoir voir plus loin et de façon plus discrète », explique le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret, le commandant du navire.

Ce premier patrouilleur marque le renouvellement des moyens positionnés dans les outre-mer. Leurs espaces maritimes s’étendent sur près de 8.5 millions de km² de zone économique exclusive. L’Auguste Bénébig a procédé à des essais en mer, à Brest, et tout au long de son périple pour la Nouvelle-Calédonie.

« Il est toujours en phase d’essais », souligne le lieutenant de vaisseau Bastien, responsable des opérations maritimes à l’état-major des forces armées en Polynésie française, « chaque jour donne lieu à de nouvelles découvertes et à de nouveaux apprentissages sur la conduite du navire. Le deuxième POM bénéficiera pleinement du retour d’expérience du premier ».

« C’est une vraie fierté de ramener ce bateau au pays »

L’équipage se compose de 30 marins. Parmi eux, le maître Edouard. Originaire du Caillou, il est l’adjoint au secteur manœuvre sur le pont arrière principalement. C’est avec une grande fierté qu’il a embarqué pour ce long voyage à bord de l’Auguste Bénébig, comme un hommage à ce compagnon de la Libération dont le navire porte le nom.« Renforcer la surveillance là-bas, c’est une fierté pour moi qui y suis né. Et ici, à Tahiti, je me sens comme chez moi. C’est une vraie fierté et un honneur de ramener ce bateau au pays », dit-il.

Les missions de la Marine Nationale en outre-mer demeurent les mêmes : protection des intérêts nationaux, police des pêches et de la navigation, lutte contre le narcotrafic, sauvetage en mer ou encore assistance aux navires en difficulté. Avec des équipages renforcés, les POM pourront aussi effectuer des missions d’hydrographie en cas de besoin, en embarquant des sondeurs multifaisceaux.

Le deuxième POM, le Teriieroo a Teriierooiterai s’apprête quant à lui à entrer dans sa phase d’essais en métropole. Il est attendu à Papeete, où il sera basé, en fin d’année.

Parmi les membres d’équipage qui participent à ce long périple, le maître Edouard, originaire de Nouvelle-Calédonie

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