Les malades les plus graves sont opérés en priorité et on tente de calmer au mieux la douleur des autres en attendant leur opération.
Des patients cancéreux sont opérés avec plusieurs semaines de retard, ce qui leur fait prendre le risque d’une aggravation de leur cancer. »
Ce mardi, le ministre de la Santé Jacques Raynal annonce avoir trouvé « des pistes de solution pour couvrir le besoin urgent » : « Dans l’espace de temps qui reste à couvrir d’ici la fin de l’année, on s’est engagés à avoir le nombre d’IBODE (infirmier de bloc opératoire, NDLR) nécessaire pour faire tourner normalement tous les blocs à partir du mois de novembre. »
Pour le mois d’octobre, c’est plus difficile : « il n’y a pas d’IBODE sur le territoire. Nous sommes obligés de nous adresser à l’extérieur : à la métropole ou la Nouvelle-Calédonie, mais eux aussi ont un souci d’effectif. » Le ministre envisage le recrutement « exceptionnel de deux ou trois IBODE, ce qui permettrait d’ouvrir au moins un des deux blocs fermés. Cela soulagerait déjà de façon importante les chirurgiens et personnels qui sont obligés de travailler de nuit et en heures supplémentaires. »
Des solutions d’urgence, mais pour le long terme, d’autres soucis se posent : « Le statut de la fonction publique ne permet pas de reprendre l’ancienneté des infirmiers de bloc opératoires pour les contrats à durée déterminée. Ce métier ne semble pas suffisamment attractif, seuls deux candidats se sont présentés au dernier concours alors que sept postes étaient proposés. Le départ des 9 infirmiers s’explique par le manque de reconnaissance et de valorisation », soulignaient les syndicats dans leur communiqué.
« Ce que l’on peut essayer de faire c’est voir comment on peut moderniser le statut qui semble mal adapté à la fonction », avance le ministre.
Jacques Raynal, ministre de la Santé