Makemo : Les éoliennes de la discorde

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Publié le 13/07/2016 à 12:13 - Mise à jour le 13/07/2016 à 12:13

En début de semaine le vice-président et ministre de l’Énergie Nuihau Laurey avait convié la presse pour répondre aux accusations portées par la représentante UPLD Tina Cross au sujet de l’attribution de marché par SECOSUD. Le ministre avait alors profité de l’occasion pour exprimer son point de vue sur l’ensemble des projets énergétiques lancés sur le territoire ces dernières années.

Au sujet de l’affaire Te Mau Ito Api et les éoliennes de Makemo , le ministre avait déclaré « Il s’agit d’un fiasco de tous les points de vue. Fiasco technologique, la seule centrale éolienne au monde dont toutes les éoliennes sont étalées à terre. Un fiasco énergétique, avec la seule ferme éolienne au monde où la production électrique est exclusivement assurée par des groupes diesel qui tombent en panne régulièrement. Un fiasco juridique, avec la seule ferme éolienne au monde disposant d’une convention d’affermage qui a été qualifiée d’illégale par tous les administrateurs publics qui l’ont étudiée. Enfin, un fiasco financier, compte tenu de tout l’argent public dépensé en pure perte dans ce projet (double défiscalisation, emprunts, subventions publiques, avances  – soit 387 M FCFP de fonds publics provenant du Pays et de l’Etat). »

Il ajoutait « Le pays, en sa qualité d’actionnaire majoritaire a indiqué au directeur de la société et à son actionnaire privé, M. Dominique AUROY, sa volonté d’initier une procédure de redressement judiciaire compte tenu de sa situation financière dégradée, laquelle est confirmée par le commissaire aux comptes de la société qui a d’ailleurs déclenché une procédure d’alerte auprès du président du tribunal de commerce. »

Quelques jours plus tard, Dominique Auroy au nom des actionnaires privés du projet a réagi par voie de communiqué, indiquant que selon lui « le Pays et la Commune sont à l’origine de la situation actuelle de la SAEM TMIA »

Après avoir listé deux pages de reproches, critiquant notamment le fait que le Pays »n’a jamais fixé un prix du kilowatt/heure permettant à la SAEM TMIA d’équilibrer ses comptes » ou encore a « porté atteinte à l’équilibre économique de la SAEM TMIA, en retardant systématiquement le versement de la subvention énergie renouvelable, pourtant inscrite dans la convention d’affermage » s’offusquent que le ministre Nuihau Laurey « préfère donner aux journalistes ses positions d’administrateur, quant à une prétendue situation justifiant un redressement judiciaire de la SAEM, plutôt que d’en débattre avec tous les autres administrateurs publics ou privés, ce qu’il ne peut pas faire puisqu’il boycotte les conseils d’administration, au motif que l’ordre du jour n’est pas fixé suivant son bon vouloir. »

 

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