Mahina : les habitants se mobilisent pour la révision du PGA

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Une soixantaine d’administrés de la commune de Mahina ont convergé ce samedi matin vers l’hôtel de ville pour demander aux élus une révision d’une partie du Plan général d’aménagement (PGA). Regroupés en collectif, ces habitants des lotissements se situant à l’entrée de la commune craignent pour leurs habitations et leur environnement après l’annonce d’un futur projet immobilier.

Publié le 24/04/2021 à 17:13 - Mise à jour le 24/04/2021 à 17:13

Une soixantaine d’administrés de la commune de Mahina ont convergé ce samedi matin vers l’hôtel de ville pour demander aux élus une révision d’une partie du Plan général d’aménagement (PGA). Regroupés en collectif, ces habitants des lotissements se situant à l’entrée de la commune craignent pour leurs habitations et leur environnement après l’annonce d’un futur projet immobilier.

C’est au total 230 signatures qui ont été recueillies par le collectif Uupa, qui regroupe des habitants des résidences du Tahara’a, de Oviri et de Matavai Lodge. Ces administrés de la commune de Mahina souhaitent se faire entendre sur les conséquences du futur PGA sur leur cadre de vie. Mais ils souhaitent aussi et surtout comprendre pourquoi la commune a déclassé certaines zones protégées, accueillant une faune et une flore endémique, et des terres non constructibles en zones habitables.

« On parle vraiment d’une petite zone qui avant effectivement n’était pas constructible et qui a été rendue constructible, précise Bran Quinquis, 7e adjoint au maire de Mahina, en charge de l’aménagement, de l’environnement et de la mobilité. Mais les trois quarts de la zone concernée par le projet étaient déjà constructibles. Donc sur ce projet-là, il y a peut-être effectivement des considérations qui nous avaient échappé à l’époque, et sur laquelle nous a alertés la population aujourd’hui. Et on va en tenir compte. »

Une méprise que la mairie a essayé de justifier, sans réellement convaincre. « On a tellement eu d’expériences déjà dans le passé qu’on verra la finalité, lance Diana, membre du collectif Uupa. Lui il est soi-disant défenseur d’un fenua écolo. C’est l’image qu’il donne, il faut juste voir si ça suit par derrière. »

Les deux parties sont dans l’attente de la remise des conclusions de la commissaire enquêtrice en charge de l’enquête publique. Elles devraient arriver d’ici 2 semaines et permettront à chacun d’y voir un peu plus clair.

« Elle va émettre deux choses : des réserves qu’on sera obligés de tenir compte et des recommandations, explique Bran Quinquis. Et autour de ces réserves et recommandations, nous allons discuter au sein du conseil municipal pour ajuster la vision initiale qu’on avait. »

Pour le collectif, l’idée est d’informer et de sensibiliser un maximum de riverains aux risques liés à l’implantation d’un projet immobilier porté par un promoteur venu de Nouvelle-Calédonie. Avec des structures collectives sous dimensionnées qui occasionnent régulièrement des coupures d’eau et une saturation des voies de circulation, pour le collectif, un nouveau projet serait déraisonnable. Rendez-vous donc dans deux semaines pour savoir si l’enquête public ira dans leur sens et leur permettra de garder leur espace de quiétude.

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