Les « sac à dos » comme les appelle péjorativement, sous-entendant qu’ils ne sont pas intéressants pour l’économie locale, ne disposant que de peu de moyens financiers, vont enfin pouvoir trouver pied à terre à Tahiti sans pour autant voir leur budget exploser et manger des pates tout au long de leurs pérégrinations.
« C’est en revenant à Tahiti, que je me suis rendu compte qu’il y avait un manque dans ce domaine. J’ai fait une petite étude, et l’idée a mûri au fil du temps, et aujourd’hui, c’est fait. »
Mahana Lodge, tel est le nom de cet havre de paix, situé en centre ville de Papeete, pour les baroudeurs harassés par une journée de marche sous le cagnard polynésien.
« Le but, c’est çà, explique Maui, on paye pour un lit dans un dortoir. On n’est pas forcément avec des gens de connaissances, mais cela fait partie du concept de l’auberge de jeunesse ».
Toilette et salle de bain sont communes, ainsi qu’un espace où l’on peut cuisiner, « histoire de réduire les coûts » . Les communs font partie de l’esprit et de la philosophie « backpackers ». A savoir « rencontrer des cultures différentes et partager des expériences. C’est ce qui fait la richesse de ce type de voyages. »
Foulant du pied, l’idée reçue que les sac à dos à part trainer leur carcasses, faire du stop et se laisser vivre, ne faisaient rien de bien concret, Maui, au retour de son périple de 11 mois s’est lancé dans son projet.
« C’est pas évident, c’est beaucoup de travail pour monter le dossier. J’ai eu de la chance que mon projet plaise à la Sofidep et aux différentes institutions locales. »
Aujourd’hui, cela fait trois semaines que Mahana Lodge est opérationnel et déjà les premiers clients ont investi les lieux. « On a déjà reçu des touristes qui étaient ravis de l’accueil et étonnés de trouver un logement à ce prix là en Polynésie. »
Pour bien comprendre ce mode de vie et de voyage, il suffit de lire une des maximes peintes sur les murs de l’auberge « Rester, c’est exister. Voyager … c’est vivre ! »