Cette situation, cette grand-mère l’a déjà vécue. Sur les murs de la maison familiale, les stigmates des intempéries de janvier dernier sont encore visibles. Il y a moins d’un an, la pluie était entrée d’un coup dans la maison. La famille n’avait rien pu faire.
Ce mercredi matin, une fois de plus, l’eau s’est invitée. Il n’aura fallu que 30 minutes pour que la demeure soit à nouveau inondée. Le fils de Maeva raconte, désolé :
« Vers 7h30, j’ai reçu un appel de mon fils me disant que la maison était inondée. L’eau monte sur la route et à partir d’un moment tout se déverse ici (dans la maison) et après, on ne peut plus évacuer. C’est saturé. »
Le fils de Maeva s’emporte :
« Là encore, c’est le jour, on peut éteindre l’électricité, on peut nettoyer, évacuer mais la nuit qu’est-ce que tu veux faire ? Mon fils vient de se faire opérer, il ne peut pas se déplacer… Cela fait un an que je demande à la commune de venir purger cette buse, même s’il faut payer, je suis prêt, mais non ! Personne ne vient, personne ne réagit. »
« Je suis arrivée à un moment où je n’en peux plus. »
D’autres quartiers de Papeete ont été touchés par les pluies. Les services de la mairie et les pompiers sont venus en aide aux habitants. La pluie a cessé de tomber dans la matinée ce qui a permis de rassurer ceux qui avaient peur de revivre de mauvais moments.