Made in fenua : ils passent la nuit devant les locaux de la CCISM pour obtenir un stand

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"Il faut trouver des solutions" appellent les commerçants. Pour obtenir un stand au salon Made in fenua, c'est "le premier arrivé, premier servi". Pour être sûrs d'être bien placés, certains ont passé la nuit devant le bâtiment de la CCISM.

Publié le 27/02/2020 à 9:47 - Mise à jour le 27/02/2020 à 17:31

"Il faut trouver des solutions" appellent les commerçants. Pour obtenir un stand au salon Made in fenua, c'est "le premier arrivé, premier servi". Pour être sûrs d'être bien placés, certains ont passé la nuit devant le bâtiment de la CCISM.

Foule devant les locaux de la CCISM. Certains sont arrivés vers 15 heures mercredi pour être sûrs d’avoir un stand au salon Made in fenua. La CCISM pratique depuis plusieurs années la politique du « premier arrivé premier servi ». « Tous les ans, c’est de plus en plus tôt. L’année dernière, je suis arrivée à 3 heures du matin et j’étais 18e. Aujourd’hui, la veille je suis arrivée à 17 heures et je suis 32e (…) C’est un salon très prisé » explique Valérie Defois venue de Taravao. On a prévu des transats, de quoi se nourrir. C’est assez bon enfant. »

Ils on passé la nuit devant le bâtiment, certains se faisant relayer dans la file d’attente par leurs amis ou leur famille. Au petit matin ce jeudi, une femme, le visage marqué par la fatigue se dit « un peu chamboulée. À notre âge, être là à 4 heures de l’après-midi la veille, on n’a pas fermé les yeux, ce n’est pas normal ».

Vers 8 heures, les portes se sont ouvertes. La délivrance pour les futurs exposants : « Ça y est, c’est bon. Ça a été long à l’attente, mais une fois que c’est fait on est soulagés. Ça a été assez rapide pour l’enregistrement. (…) Ce sont des places que tout le monde veut avoir. Si tu veux avoir ta place, il faut venir, être là. C’est vrai qu’il faudrait trouver d’autres solutions », nous dit Heiani, soulagée.


Du côté de la CCISM, Christine Temarii, présidente de la commission des petites entreprises explique que « c’est un des patenté qui a foutu la m**** hier à 15 heures. Elle a appelé tout le monde et les gens sont arrivés alors que nous, on été censé ouvrir ce matin vers 3 heures pour gérer les personnes qui viennent. Elle s’est crue maligne ».

Plusieurs pistes étudiées par la CCISM

Plus tard dans la journée, la CCISM a réagi : « Nous avons constaté l’intérêt croissant des artisans pour participer à ce salon avec aujourd’hui presque 200 exposants potentiels pour uniquement une centaine de stands. Sous cette configuration, il devient compliqué de pouvoir satisfaire tout le monde. C’est dans cette volonté de vouloir satisfaire le plus grand nombre d’exposants que nous avons sollicité l’augmentation de l’emprise de la place To’ata afin de rajouter une quarantaine de stands supplémentaires. Malheureusement l’organisation d’un concert durant les dates du salon bloquées un an à l’avance, ne nous a pas permis d’obtenir les autorisations pour le rajout de stands avec un effet inverse qui nous a contraint à retirer 5 stands pour des raisons de sécurité et de gestion de flux des personnes sur site ».

Et d’ajouter : « L’option d’envisager d’autres sites a longuement été évoquée et les expériences passées sur Aorai Tinihau et Vaiete ont confirmé l’attractivité de la place To’ata du point de vue des visiteurs et de la majorité des exposants. (…) La commercialisation en ligne est également une piste que nous avons étudiée, mais l’éviction de certains artisans non « connectés », et de ceux qui ne disposent pas de carte de crédit n’a pas permis de développer davantage cette solution. Par ailleurs, la possibilité de régler en 2 fois est une facilité que nous offrons et qu’il est impossible de gérer à distance sans le dépôt d’un chèque de garantie. D’autres pistes ont également été proposées, comme le tirage au sort, la catégorisation des exposants ou encore la favorisation d’artisans sans surfaces commerciales, ces dernières doivent être étudiées. L’équation restera difficile à résoudre et nous apporterons des solutions positives pour les futures éditions ».

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