Mabzouel, le streamer polynésien qui cartonne

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Partager sa passion des jeux vidéos sur internet, un loisir qui débouche rarement sur un métier. Mais à force de persévérance, Haumana Ituragi en a fait le sien. Après un cursus et une première expérience professionnelle dans le théâtre, celui qui se fait appeler Mabzouel anime désormais des sessions de jeux sur une plateforme en ligne. Et le succès est au rendez-vous. Portrait d’un polynésien qui ne manque pas de détermination.

Publié le 22/11/2021 à 17:00 - Mise à jour le 23/11/2021 à 8:55

Partager sa passion des jeux vidéos sur internet, un loisir qui débouche rarement sur un métier. Mais à force de persévérance, Haumana Ituragi en a fait le sien. Après un cursus et une première expérience professionnelle dans le théâtre, celui qui se fait appeler Mabzouel anime désormais des sessions de jeux sur une plateforme en ligne. Et le succès est au rendez-vous. Portrait d’un polynésien qui ne manque pas de détermination.

Haumana Ituragi, alias Mabzouel, est bien connu des amateurs de jeux en ligne. Après des études de théâtre au Canada, Haumana enseigne cet art dans les écoles. Le soir, il devient streamer : « j’avais mes cours de 9h00 à 21h00. A 21h30, je rentrais chez moi. Je lançais mon live jusqu’à 23h30-minuit, je me réveillais le lendemain à 6h00-6h30 et j’ai fais ça pendant un bon moment. Ça ne marchait pas mais j’aimais, parce que je joue aux jeux vidéos de toute façon. En octobre 2018, il y a un jeu qui sort, qui marche un petit peu. Je me dis ‘ça y est, j’ai réussi ma vie’. Mais faux, complètement faux. En 2019, ça redescend, rien, le néant. Et en mars 2020, War Zone sort, et ça commence à prendre, et petit à petit, l’oiseau a fait son nid ».

Haumana a aménagé un studio dans son appartement. Aujourd’hui, il streame de 8h00 à 16h00. Avec 175 000 abonnés sur Youtube et presqu’autant sur Twitch, Haumana a fait de sa passion son métier. Un univers à part entière qu’apprécie ses abonnés dont 80% sont basés en métropole.

Pour se livrer pleinement à sa passion, Haumana a aménagé un studio dans son appartement (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Avec le confinement, la sortie de nouveaux jeux vidéos, ça a explosé d’un coup », confie le streamer. « C’est sûr que je ne m’attendais pas à ce que ça pète autant. Je suis content, je surfe sur la vague. Cette vague à un moment donné, je sais qu’elle va surement arrivée vers sa fin et qu’il faudra trouver le moyen de rebondir. Mais pour l’instant, je suis en train de bien surfer sur cette vague. Mes deux principaux tremplins ont été la sortie de War Zone – le nouveau Battle Royal de Call of Duty – et la rencontre avec ceux qu’aujourd’hui je peux appeler mes amis. Skyrroz, qui est peut-être le youtubeur numéro 1 en France de Call of Duty, qui a à ce jour presque 3 millions d’abonnés, on est devenu amis aujourd’hui. Et c’est grâce à lui, le fait de jouer avec lui, qu’on soit devenu amis, ça m’a donné un peu de lumière, il a mis un projecteur sur moi ».

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Avec son univers bien à part, Haumana a séduit plus de 175 000 internautes (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Seuls 5% des streamers de Twitch parviennent à en vivre. Pour ceux qui souhaitent se lancer, les conseils de Haumana sont clairs : « aujourd’hui, il y a énormément de jeunes qui veulent être youtubeur, tiktokeur. Ça devient un métier inspirant et je leur dis de ne pas se lancer dans ça dans l’objectif d’en faire son métier. Tu va échouer, c’est sûr. Il faut le faire par passion, parce que t’as envie de faire ce que tu aimes, de partager ta passion, et à un moment donné, ça va prendre et ça va marcher. Mais ne pas se lancer dans le but : ‘je vais en faire mon métier, je vais gagner de l’argent avec' ».

Si Haumana aime sa vie en Polynésie, il envisage de s’expatrier, la connexion internet étant aléatoire. Et pourquoi pas faire des émissions en plateau… Le streamer compte bien continuer à partager son énergie et sa bonne humeur avec le plus grand nombre.

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