Loque américaine : les apiculteurs de Raiatea et de Taha’a veulent des réponses

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Publié le 26/11/2018 à 16:26 - Mise à jour le 26/11/2018 à 16:26

Le sujet a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours : la loque américaine gagne du terrain aux îles Sous-le-Vent. L’association des apiculteurs de Raiatea et de Taha’a a réagit aux propos tenus dans les médias par les autorités sur l’éventualité d’une contamination à Raitea.

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« On attend que monsieur Bichet (directeur de la direction de la biosécurité, NDLR) vienne à notre rencontre et qu’il nous explique où il a trouvé de la loque afin qu’on puisse travailler sur ces ruchers, aider les gens qui sont touchés par la loque, et surtout arrêter de faire des secrets autour de cette loque. On est dans l’urgence de savoir qui a la loque. Venez à Raiatea, faisons des tests ensemble et dites-nous si oui ou non il y a la loque » déclare Olivier Thomas, apiculteur à Raiatea.

En 2014, des premiers prélèvements ont été réalisés dans des exploitations tirées au sort pour détecter la présence de cette maladie sur l’île sacrée. Aujourd’hui, les apiculteurs sont sans nouvelles de ces recherches. Ces tests auraient pourtant levé les doutes sur la question à l’époque. « Déjà, on aurait pu travailler sur nos ruchers, sélectionner nos reines et éliminer les colonies malades pour essayer d’éradiquer la maladie ou vivre avec. Ce serait bien que les résultats soient rendus publics ou si ce n’est pas possible, que l’on refasse des tests sur Raiatea » ajoute Olivier Bauger, apiculteur à Raiatea.

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En outre, l’association dément la volonté de monopoliser le commerce du miel à Raiatea comme l’ont annoncé certains apiculteurs de Tahiti. Son intention est bien de protéger les abeilles de l’île :« L’objectif, c’est de regarder l’aspect sanitaire et de protéger notre île. Si on a de la loque sur Raiatea, alors on est comme tout le monde, mais si on n’a pas la loque, il faudra agir en conséquence et continuer de protéger notre île » poursuit Olivier Thomas.

La chambre de l’agriculture a annoncé qu’une enquête sera effectuée très prochainement dans les ruchers au Raromatai. Les apiculteurs l’attendent de pied ferme pour qu’enfin, les mesures sanitaires soient prodiguées.
 

Rédaction web avec Jessica Doucet-Tuahu

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