Loi Morin: Moruroa e Tatou contente, mais prudente

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Publié le 12/02/2017 à 14:16 - Mise à jour le 12/02/2017 à 14:16

Si dans un premier temps, Moruroa e Tatou dans son communiqué se félicite de la suppression du risque négligeable dans la loi Morin, « Avec la loi nouvellement modifiée et bientôt confirmée le 14 février par le Sénat, nous sommes revenus à ce que nous avions toujours réclamé et nous nous en félicitons : de nombreux Polynésiens, Algériens et Métropolitains qui remplissent les trois conditions pourront déposer une demande d’indemnisation » , ils expriment quelques réticences quant à l’examen des dossiers, mettant en cause le CIVEN (Comité d’Indemnisation des Vétérans des Essais nucléaires).

Moruroa e Tatou s’interroge,  » Comment pouvons-nous imaginer que les neuf membres du Civen qui, en majorité ont rejeté 98 % des demandes puissent continuer sans se dédire. Un nouveau président du Civen, M. Alain Christnacht,  vient d’être désigné par le président de la République : il faut donc qu’il ait les mains libres. Moruroa e tatou exige la démission de tous ces membres du Civen qui se sont déconsidérés au fil des années depuis 2010″.

Pour l’association, « le Civen doit se constituer en fonds d’indemnisation pour les victimes des essais nucléaires. Une institution qu’il faudra entièrement modeler avec des représentants des associations de victimes, avec des experts reconnus et agréés. Il faudra également réfléchir à la décentralisation : les victimes doivent être au plus proche de l’administration chargée de traiter les demandes d’indemnisation ».

Concernant la création d’une commission chargée, de faire des recommandations pour veiller à ce que l’indemnisation soit réservée aux personnes à la maladie causée par les essais, Moruroa e tatou se montre très prudente et se justifie. « Encore une commission ! Moruroa a quelques doutes : l’histoire nous rend prudents ! S’il s’agit seulement de vérifier que la loi nouvellement réformée s’applique réellement, tant mieux ! Mais s’il s’agit de tergiverser à nouveau sur l’exigence de preuves entre les essais et les maladies, alors c’est le retour caché du « risque négligeable ». Aujourd’hui la loi est et doit rester une loi de présomption ».

Si il reste quelques points à travailler, à savoir « faire admettre d’autres maladies radio induites, pour faire prendre en compte les risques génétiques causés aux générations suivantes », pour Roland Oldham, « avec la suppression du risque négligeable l’esprit de la loi a entièrement changé. Il est temps de se mettre au travail » 
 

Rédaction Web avec communiqué

Le communiqué dans son intégralité

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