Logements : les étudiants saisissent le médiateur du Pays

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Publié le 24/08/2015 à 16:56 - Mise à jour le 24/08/2015 à 16:56

Pour cette rentrée universitaire, 508 demandes de logement ont été déposées. Problème : seulement 72 places sont disponibles dans les logements de l’Université de la Polynésie française (UPF) et 228 au centre d’hébergement étudiant (CHE). 
Plusieurs critères d’attribution existent : l’éloignement, les résultats, la bourse et le comportement. De nombreux jeunes, notamment des étudiants venant des îles, se retrouvent pourtant sans logement. 

12 d’entre eux ont décidé de saisir le médiateur de la Polynésie française, Teiva Manutahi. Leur demande est simple : sachant qu’il n’y a plus de place disponible, ils désirent une aide financière pour l’acquisition d’un logement aux environs de l’université. « Je vais préparer un master. Je vais aller en première année. Je ne sais pas du tout pourquoi je n’ai pas eu mon logement alors que je suis passée, j’ai eu ma bourse et voilà… Je n’ai pas eu de réponse », témoigne une étudiante. « J’ai reçu beaucoup de messages d’amis qui veulent abandonner les études à cause de ce problème de logement », raconte une autre.

Première étape pour Teiva Manutahi réclamer les motifs de ce refus. « Je vais demander à ce que l’ISPF d’une part et l’UPF me fassent parvenir la liste des logements occupés ou vacants », affirme-t-il. « Il faut que l’administration ait une exigence de répondre par écrit. Il ne s’agit pas de dire qu’ils sont venus voir le médiateur et donc qu’ils vont avoir un logement. Ce serait mentir. La moindre des corrections des services du Pays c’est au moins de leur répondre par une notification écrite des critères qui ont conduit à prendre cette décision. Aujourd’hui, aucun de ces étudiants n’est destinataire d’un courrier émanent de nos services. Ce n’est pas acceptable. »

Teiva Manutahi compte en référer à la ministre de l’Éducation qui est également la présidente de la commission d’affectation des logements étudiants. Interrogée, Nicole Sanquer reconnait le problème. « Pour le moment c’est vrai, nous n’avons pas assez de logements. Le Pays en est bien conscient. Pour ces étudiants qui viennent des îles et qui veulent poursuivre des études, il y a un manque au niveau logement », admet-elle.

L’UPF a pour projet de construire 190 logements supplémentaires en 2016. Du côté du Pays, en charge du CHE, un projet devrait voir le jour : « Pour le moment, le projet du Contrat de projets de faire des bâtiments supplémentaires pour accueillir les étudiants -nous avions rencontré des problèmes fonciers puisque le terrain était squatté- est en bonne voix. Maintenant il faut attendre, il faut être patients afin que ces bâtiments puissent sortir de terre », annonce la ministre. Ces logements se situeront au dessus du CHE. 
Par ailleurs, un second bâtiment serait en projet. Financé par Tahiti Nui Aménagement et Développement (TNAD), il se situerait à Mamao. 
 

Rédaction Web (Reportage : Sophie Guébel)

Des étudiants sans logement

Nicole Sanquer, ministre de l’Education

Teiva Manutahi, médiateur

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