L’ISPF sous la loupe de la CTC

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Publié le 14/12/2016 à 12:32 - Mise à jour le 14/12/2016 à 12:32

Les magistrats financiers soulignent, en premier  lieu, que l’ISPF ne s’est  » pas doté (…) d’un plan stratégique  » empêchant toute « programmation pluriannuelle « . Et ce, notamment en raison des ressources dont il bénéficie qui « fluctuent « .

Ils estiment également que les relations avec le ministère de tutelle, celui de l’Economie, ont parfois été compliquées. « Le dialogue de gestion entre l’ISPF et sa tutelle s’est avéré inexistant durant la période examinée. Les subventions du territoire ont été reconduites chaques années (…) sans que cette affectation de ressources repose sur un dialogue « , écrivent-il. De même, ils considèrent que « l’indépendance professionnelle  » des agents de l’entité a été « quelquefois malmenée « .

Plus globalement, la CTC estime que les productions statistiques de l’ISPF ont été « croissantes en nombre et en robustesse  » ces dernières années. Mais qu’elles n’offrent, cependant, « qu’une connaissance parcellaire de la situation économique et sociale ». « L’ISPF n’investit pas le champ de la santé contrairement à la plupart des instituts statistiques des pays développés, ni d’autres champs utiles à la connaissance de l’évolution de la société polynésienne (logement, illettrisme par exemple ) », souligne le rapport.

Le secteur économique, quant à lui, « n’est abordé que de manière partielle « . « La connaissance du chômage s’avère médiocre et imprécise « , écrivent, à titre d’exemple, les magistrats. « Mais le Pays n’a jamais fait montre de volonté pour l’inscription budgétaire d’enquêtes, certes coûteuses, mais indispensables à l’élaboration de statistiques publiques robustes, outils d’une meilleure appréhension de l’évolution de la société et de l’économie « , ajoutent-il.

La CTC conclut son rapport par ses habituelles recommandations. Elle propose d’inscrire « dans le droit polynésien le principe d’indépendance professionnelle de l’ISPF « , de confier la présidence du conseil d’administration  » à une personnalité de la société civile  » ou encore « d’adapter le financement aux missions de l’Institut et aux besoins des politiques publiques en programmant au moins une enquête d’envergure pendant les périodes intercensitaires « .
 

J-B. C. 

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