L’inquiétude des transporteurs sanitaires

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Les ruptures de stock de masques et gants inquiètent les transporteurs sanitaires, qui en ont besoin pour travailler dans de bonnes conditions.

Publié le 26/03/2020 à 18:27 - Mise à jour le 26/03/2020 à 18:27

Les ruptures de stock de masques et gants inquiètent les transporteurs sanitaires, qui en ont besoin pour travailler dans de bonnes conditions.

Depuis quelques jours, les conditions de travail de Michael Virassamy sont plus difficiles. Ce transporteur sanitaire n’a déjà plus de masques ni de gants, « parce que dans toutes les pharmacies on n’a pas de stock disponible, explique-t-il. Certains patients, il faut les porter, on est en contact physique direct avec les patients. C’est dangereux. »

Cette situation n’est pas étrangère aux autres transporteurs sanitaires. Leur syndicat espère donc se faire entendre.  

« Donnez-nous au moins de quoi se protéger et de quoi protéger la population, parce qu’on est quand même le premier maillon de la chaîne, s’insurge Olivier Bouf, le président du Syndicat des transporteurs sanitaires privés de la Polynésie française. On a été convoqué par tous les services où on dépose nos malades. Dès qu’on laisse un patient chez eux, ils nous donnent un masque. Tout leur personnel est équipé d’un masque et nous on n’a rien, alors que nous sommes les personnes qui vont les chercher chez eux pour les emmener dans ces services-là. Il y a un problème. »

A Tahiti, ils sont 52 transporteurs sanitaires. Ils exercent 6 jours sur 7 et estiment avoir besoin d’au moins 4 masques par jour, étant donné que l’effet de protection d’un masque ne dure qu’environ trois heures.

« Certains commencent déjà à dire : qu’est-ce qu’il faut faire pour qu’on ait du matériel pour travailler dans de bonnes conditions ?, poursuit Olivier Bouf. Est-ce qu’il faut faire une grève ? Est-ce qu’il faut menacer dès lundi d’arrêter de transporter nos malades ? On ne voudrait pas arriver à ça. »

L’un des transporteurs affiliés au syndicat nous a d’ores et déjà confirmé qu’il arrêterait son activité dès lundi si la situation n’était pas régularisée.

De son côté, l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale en Polynésie a assuré au syndicat qu’une distribution de matériel de protection sera faite vendredi.  

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