Selon Thomas Vigo, professionnel du secteur, l’acheteur moyen aujourd’hui est un jeune ménage actif, désirant acheter une habitation entre Punaauia et Arue et disposant d’un budget d’environ 40 millions de Fcfp. Sauf que ces produits se font de plus en plus rare : « On a du mal à satisfaire la demande. On a plus de demandes que d’offres. Le ressenti des acheteurs et des locataires est le même : il n’y a pas assez de logements de disponibles ».
Et cette hausse des prix concerne la vente comme la location. Le développement du Airbnb a un impact sur le parc immobilier disponible : « cela paupérise la disponibilité du parc classique. Certains locataires ont du mal à se loger car les propriétaires optent pour une location en airbnb, du coup cela amenuise le stock » poursuit-il.
Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres… Pour ce couple qui sort juste d’une agence immobilière et qui souhaite vendre sa maison, les nouvelles sont plutôt bonnes : « C’est la bonne période pour vendre. Les prix sont à la hausse. Le terrain a presque 20 ans, il n’était pas très cher à l’époque. Et puis on a construit la maison, et on ne pensait pas la vendre aussi chère ».
À court terme la tendance devrait perdurer selon les professionnels, qui écartent tout risque de surchauffe : « on reste sur un petit marché. L’avantage, c’est que les promoteurs et les constructeurs ont les capacités de s’ajuster au plus près puisqu’on a une relation de proximité avec tout le monde. Je ne pense pas qu’il y ait un effondrement des valeurs, sauf si les banques ferment les robinets de manière drastique. Mais à mon avis, ce n’est pas à l’ordre du jour » précise Vigo.
Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas et Tauhiti Tauniua Mou-Sam