L’immobilier en plein boom au fenua

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Publié le 03/02/2019 à 15:57 - Mise à jour le 03/02/2019 à 15:57

L’immobilier a le vent en poupe : taux d’intérêt bas, regain économique, et aides publiques à l’acquisition ou à la rénovation ont boosté le marché polynésien. Et avec lui, les prix.

Selon Thomas Vigo, professionnel du secteur, l’acheteur moyen aujourd’hui est un jeune ménage actif, désirant acheter une habitation entre Punaauia et Arue et disposant d’un budget d’environ 40 millions de Fcfp.  Sauf que ces produits se font de plus en plus rare : « On a du mal à satisfaire la demande. On a plus de demandes que d’offres. Le ressenti des acheteurs et des locataires est le même : il n’y a pas assez de logements de disponibles ».

Et cette hausse des prix concerne la vente comme la location. Le développement du Airbnb  a un impact sur le parc immobilier disponible : « cela paupérise la disponibilité du parc classique. Certains locataires ont du mal à se loger car les propriétaires optent pour une location en airbnb, du coup cela amenuise le stock » poursuit-il.

Cette hausse des loyers, une jeune mère de famille la constate, alors qu’elle cherche un nouveau logement : « On a 3 enfants et on essaie d’avoir un peu plus grand, mais c’est dur… Les prix commencent à 200 000 Fcfp et ça continue de monter ! » . Et acheter son propre logement lui semble tout simplement irréalisable aujourd’hui : « Les prix sont hallucinants ! Je ne pourrai pas payer 30 millions de Fcfp pour un appartement de deux chambres. C’est hors de prix. L’immobilier sur Tahiti est trop cher pour moi ».

Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres… Pour ce couple qui sort juste d’une agence immobilière et qui souhaite vendre sa maison, les nouvelles sont plutôt bonnes : « C’est la bonne période pour vendre. Les prix sont à la hausse. Le terrain a presque 20 ans, il n’était pas très cher à l’époque. Et puis on a construit la maison, et on ne pensait pas la vendre aussi chère ».

À court terme la tendance devrait perdurer selon les professionnels, qui écartent tout risque de surchauffe : « on reste sur un petit marché. L’avantage, c’est que les promoteurs et les constructeurs ont les capacités de s’ajuster au plus près puisqu’on a une relation de proximité avec tout le monde. Je ne pense pas qu’il y ait un effondrement des valeurs, sauf si les banques ferment les robinets de manière drastique. Mais à mon avis, ce n’est pas à l’ordre du jour » précise Vigo.
 

Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas et Tauhiti Tauniua Mou-Sam

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