Libéraliser l’export pour dynamiser l’économie du Pays

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Publié le 23/11/2014 à 14:59 - Mise à jour le 23/11/2014 à 14:59

Pourquoi un salon de l’exportation ?
« A la demande du nouveau gouvernement, le Ministère de tutelle en charge de la cellule export a confié à la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM) le suivi des entreprises qui exportent, afin de les conseiller et les accompagner.Pour ce salon, des invités de marque étaient présents comme Coface qui est un organisme chargé de la prospection et du développement à l’exportation, ses missions étant d’aider  les entreprises à la démarche à l’exportation, notamment pour les gros projets.
 
La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers vient d’être agréée au Réseau “Enterprise Europe Network“ avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris représentée par Hervé Parcineau. Cela permettra aux entreprises de pouvoir exporter en Europe et d’avoir des facilitations pour prospecter, trouver des marchés, et chercher des éléments qui serviront à boucler le produit final destinés à l’export.Pendant 7 ans nous sommes partenaire d’un grand consortium européen dont la Chambre de commerce et d’industrie de Paris est membre, ce qui nous permettra de bénéficier de  toute la logistique.
 
UBI France-Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis), représentée par Elizabeth Léontieff-Hirson, qui est chargée d’aider les entreprises à prospecter, à trouver des distributeurs, des moyens de communication et de promotion des produits.
A noter qu’en tant partenaire des Chambres de Commerce et d’Industrie et Chambres de Métiers et de l’Artisanat, nous avons deux têtes de réseaux qui travaillent aussi avec UBI France.Par ailleurs, la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM) de Polynésie française
accompagnera les exportateurs au salon maison et objet, qu’elle connait déjà, après y avoir participé plusieurs fois.
 
Enfin, RNI Conseil représenté par Violaine Chaumont est spécialisée dans le domaine de la règlementation, notamment les agréments des produits au niveau des différents pays, à respecter. Les autorisations servent de garantie, pour l’utilisation des produits cosmétiques et alimentaires et pour tout ce qui concerne la santé publique.
 
Ces différents intervenants vont nous accompagner aussi bien sur les marchés européens, africains, américains ou du Moyen Orient. Le but de ce salon est après20 ans d’accompagnement aux entreprises exportatrices, de faire un point, de voir quels sont les atouts, les faiblesses et lesfreins dans le domaine de l’export. »
 

Quel est l’état des lieux de l’exportation, aujourd’hui ?
« Les exportations de la perle, le poisson, le monoï, le noni, les nacres ont baissé sur ces 3 dernières années. Il est temps de trouver de nouvelles niches, notamment les ressources marines, comme les algues en poudre, utilisées en pharmacie ou en nutrition. »
 
Les entreprises polynésiennes ont-elles peur d’exporter ?
« Non, nous avons tiré des leçons de ce 1er salon. Les entreprises connaissent mal les démarches à l’export. Le but de ce salon, est donc de les sensibiliser, les préparer et leur donner des préconisations à l’export. Connaître les besoins afin de détecter les orientations des marchés, avoir des informations nécessaires sur le packaging, car exporter ne s’improvise pas. »
 
Avec seulement 12 milliards, les exportations représentent à peine 8 % des importations. Est-t-il possible de faire mieux ?
« Nous sommes conscients de la nécessité de développer ces entreprises exportatrices, il est souhaitable de se regrouper avec  Wallis et Futuna, et la Nouvelle-Calédonie, pour représenter les atouts du Pacifique dont la zone maritime représente un potentiel qui ne demande qu’à être exploité. »
 
Quels sont les secteurs les plus prometteurs en matière d’exportation ?
« Il y a beaucoup à faire au niveau des recherches et des produits innovants, comme par exemple les produits provenant des ressources marines. »
 
L’internet est-il un vecteur d’exportation ?
« Des sociétés ont commencé à commercialiser sur des sites internet, ceci leur permet de vendre sans se déplacer sur les marchés internationaux.L’accompagnement des douanes françaises en Polynésie sur le “e business“, a facilité les procédures en matière de déclaration.Une grande avancée a été fournie pour réduire les coûts au niveau des formalités,  afin d’avoir des produits compétitifs.
 
D’autres solutions sont en cours d’étude pour réduire les coûts, comme les contrats d’assurance des perles très onéreuses, ce qui est  très pénalisant pour les petites entreprises. »

 
La marque Tahiti est-elle une promesse d’un produit à haute valeur ajoutée à l’export ?
« Tahiti  bénéficie d’une bonne image de marque, ce qui représente une bonne valeur ajoutée, encore faut-il la préserver. Il y a des demandes comme les marchés américains qui sont friands d’objets artisanaux polynésiens, “fait main, fait local“, la vannerie, par exemple.
 
Il faut rappeler qu’il existe une liste d’handicaps, au niveau du Pays. Il faudra aussi faciliter les démarches administratives comme le phytosanitaire, les autorisations à l’exportation.
 
Les tables rondes et ateliers ont démontré que le Pays doit faire des efforts, il est souhaitable que le Ministre de la relance économique prenne des mesures pour accompagner les entreprises polynésiennes.
 
La CCISM et le Pays travailleront ensembles, pour libéraliser nos exportations et non pas les restreindre, tout en respectant les règles.Il est donc important de déployer tous les moyens nécessaires pour que nos entreprises puissent exporter davantage,  ceci permettra de développer davantage l’économie du Pays et de créer des emplois. »

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