L’auteur pousse la réflexion en faisant la comparaison entre les essais nucléaire français, américain et britannique réalisés entre 1946 et 1974 dans la zone Océanienne. Jean-Marc Regnault est l’une des rares personnes à avoir eu accès aux archives de la défense sur la question du nucléaire.
« D’abord, ces archives-là ne sont ouvertes qu’aux chercheurs, sur demande express. Ensuite le travail des chercheurs, des historiens, c’est de travailler sur ce qu’apportent ces documents, qui souvent ont des passages contradictoires qu’il faut savoir interpréter, juger. Mais ça, c’est le métier de l’historien de le faire. Mais ça, nous verrons jusqu’où les archives s’ouvriront », explique Jean-Marc Regnault, en référence à l’annonce de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée à la mémoire et aux anciens combattants, sur la déclassification des archives concernant le nucléaire.
« Sans doute que dans une formule un peu rapide, le président a considéré que, ce qui intéressait les Polynésiens actuellement, c’étaient surtout les archives sanitaires et environnementales. Il peut peut-être se contenter de dire ça, alors qu’en fait il ira peut-être beaucoup plus loin », conclut Jean-Marc Regnault.
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Car, selon Edouard Fritch qui s’est entretenu avec le Président Emmanuel Macron jeudi, à Paris, ce dernier se soucierait également, entre autres, du dispositif d’indemnisation complexe des victimes du nucléaire.