Lévothyrox : la société française d’endocrinologie rassure

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Publié le 27/08/2017 à 9:42 - Mise à jour le 27/08/2017 à 9:42

Une polémique a récemment éclaté au tour du lévothyrox, utilisé en traitement de l’hypothyroïdie. La nouvelle formule de ce médicament, mise en circulation en mars 2017, a entraîné de nombreuses plaintes, concernant ses effets secondaires. Une pétition a même été lancée sur la toile, signée par plus de 160 000 personnes à ce jour et réclamant le retour à l’ancienne formule. 

Ce lundi, le docteur Jean-Louis Boissin, endocrinologue au fenua, fait parvenir aux médias une note de la société française d’endocrinologie (SFE). La SFE explique que la formule du Lévothyrox a été modifiée  à la demande de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. « Il pouvait exister des différences de quantité en lévothyroxine non seulement d’un lot à l’autre de Lévothyrox® mais aussi au cours du temps pour un même lot. Ces fluctuations pouvaient être à l’origine de perturbations de l’équilibre thyroïdien chez certains patients ».
Le lactose a été supprimé de la nouvelle formule et remplacé par « du mannitol et de l’acide citrique anhydre, excipients communément utilisés dans la composition des médicaments et dans le domaine alimentaire ». « Le mannitol, contrairement au lactose, est dépourvu d’effet notoire à la dose où il est présent dans les comprimés et ce quel que soit le dosage du Lévothyrox® », souligne la SFE.

Concernant les symptômes rapportés par les patients, la SFE explique qu’ils sont le plus souvent « peu spécifiques (fatigue inhabituelle, sensation de ralentissement général, troubles du transit, variations de poids, perte de cheveux, vertiges ou étourdissements, palpitations, bouffées de chaleur, troubles du sommeil, crampes …). »
« La nature de ces symptômes ne diffère pas de celle rapportée avec l’ancienne formule », estime la SFE qui conseille aux médecins de rappeler à leurs patients :
-« de ne pas arrêter leur traitement
– De ne pas envisager une substitution par une autre forme d’hormonothérapie thyroïdienne, sauf indication claire
– Devant la persistance de signes cliniques, le patient doit reprendre contact avec son médecin. Ce dernier évaluera la nécessité ou non d’un contrôle du bilan thyroïdien
– Un contrôle hormonal sera réalisé au minimum 6 à 8 semaines après le changement ou l’adaptation (4 semaines pour la femme enceinte). Ce contrôle comprendra une mesure de TSH pour une hypothyroïdie d’origine périphérique, pathologie la plus fréquente ; les dosages de T3 et T4 libres sans mesure de TSH ne seront réalisés que dans le cadre d’une pathologie hypophysaire.
–  Devant une perturbation du taux de TSH, une prise en charge habituelle devra être mise en oeuvre avec une adaptation de la posologie du Lévothyrox® si besoin.
– En présence d’une TSH normale, même si les signes persistent, il n’y a pas lieu de redoser la TSH.
– En cas de déficit central, l’adaptation sera réalisée après avis spécialisé. »

La Polynésie comptent de nombreux malades de la thyroïde. Le cancer du corps thyroïde est reconnu comme maladie consécutive à l’exposition aux radiations. 

Rédaction web 

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