Le Pays et l’Etat ont signé mercredi à la Présidence une convention avec le CHU de Bordeaux, relative au rattachement de la Polynésie à l’Université de la même ville. Il s’agit en fait d’un avenant à la convention existante, signée en 2018, qui permet d’affecter les étudiants en médecine en provenance du fenua. Il n’existait pas encore de dispositif favorisant leur retour sur le territoire pour les stages de 2e et de 3e cycle notamment. Par cet avenant, un nouveau critère est désormais pris en compte dans l’examen des dossiers : celui qui permet d’établir un lien direct avec le territoire polynésien.
Chaque année, près d’une centaine d’étudiants polynésiens en médecine s’inscritau centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux, tandis qu’une cinquantaine de médecins internes est placée en activité au sein du CHPF de Taaone et des structures de soins rattachées à la Direction de la santé.
Au fil du temps, cet apport en ressources humaines est devenu essentiel à l’activité et au fonctionnement des structures de santé de Polynésie. Or, il apparait que de plus en plus de Polynésiens suivent un cursus en médecine au sein du CHU de Bordeaux, en médecine générale, en chirurgie, dans diverses autres spécialités, en oncologie ou encore en pharmacie. Leur nombre croissant rendait difficile la satisfaction de toutes les demandes de stage sur le territoire. De son côté, la Direction de la santé va également augmenter les offres de stage dans les structures dont elle a la charge, y compris les hôpitaux périphériques.
Désormais, dans le cadre des accords passés entre le Pays et le CHU de Bordeaux, il est convenu que tous les étudiants polynésiens en médecine à Bordeaux, qui souhaitent effectuer leur période d’internat en Polynésie française, seront prioritaires dans cette affectation, sous réserve des places disponibles.
Le Pays assure s’organiser pour pouvoir mieux identifier les jeunes en formation hors du territoire. Au-delà de la médecine, l’anticipation du retour des diplômés, les affectations et la programmation des ouvertures de postes dans la fonction publique, permettront de donner plus de chance aux enfants du fenua pour revenir vivre et travailler au Pays, une fois formés.