Des chants, des attentions, de l’échange… : c’est ce qu’ont partagé, ensemble, des élèves de CM2 de l’école de La Mission et une vingtaine de personnes sans domicile fixe, mardi matin.
« Pour Noël, avec les enfants, on avait réfléchi à ce qu’on pouvait faire de plus intéressant que de rester entre soi, que d’organiser une petite fête entre nous. Finalement, l’idée du partage est née. Cela nous amène aujourd’hui à être là, avec un petit-déjeuner partagé avec les SDF. Et surtout, dans la voiture il y a 60 cadeaux qui attendent. Un pour chacun, homme et femme. Tout ça, ce sont grâce aux dons des parents de toute l’école. Tout le monde a participé à ce que le projet soit une réussite. Noël, ce ne sont pas que les cadeaux, c’est aussi le partage » explique Catherine Charles, professeure des écoles en classe de CM2 à La Mission.
« On a préparé des choses à manger pour eux. Et on leur a préparé des cadeaux : du linge, des savons, des parfums, des shampoings, des brosses à dents… » nous dit l’un des élèves. « Il y a en qui préparent le petit-déjeuner, d’autres le repas de ce soir. Et on a vu leurs chiens, ils sont trop mignons. (…) Père Christophe nous a raconté comment vivaient les SDF etc. Avant, j’avais peur d’eux quand je les voyais dans la rue. Maintenant, ils ne me font plus peur » ajoute un autre petit garçon.
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Des cadeaux donc, mais surtout une visite qui a fait des heureux. « C’est une première pour nous. Cela nous fait chaud au cœur parce que ce sont des enfants, et qu’ils s’intéressent à des personnes comme nous. On a eu des enfants nous aussi, et on n’a pas eu la chance de pouvoir les garder, il a fallu les placer » confie Tamata Tepua, du centre de Te Vaiete. « Je remercie tous ces enfants d’être venus nous voir, et de partager du temps avec nous » dit encore Mora, autre usager de Te Vaiete.
« C’est l’esprit de Noël, l’esprit de fraternité, de partage et de mélange. (…) Ces rencontres permettent d’ôter les peurs, les craintes, les appréhensions, et de s’apercevoir que, finalement, ce sont des hommes et des femmes comme chacun de nous, que l’on rencontre. Cela permet également aux personnes que l’on accueille de ne pas se replier sur eux, de ne pas s’enfermer dans un ghetto » déclare Père Christophe.