TNTV : Avez-vous l’impression d’être plus à risque dans votre profession ?
Mickaël Virassamy : « Oui, effectivement. On est les premiers exposés parce qu’on va directement chez le patient pour l’emmener dans les centres de soins, que ce soit au Taaone ou dans des centres privés. »
Il y a combien de transports sanitaires en Polynésie ?
« Actuellement, on est 52 sociétés actives. Il y a une centaine de chauffeurs qui tournent sur toute la Polynésie française. »

Vous a-t-on donné suffisamment de masques, selon vous ? Et avez-vous d’autres matériels de protection ?
« L’ARASS (Agence de Régulation de l’Action Sanitaire et Sociale, NDLR) a mis en place un système de distribution de masques il y a deux jours. Pour le moment, c’est tout ce qu’on a comme protection. »
Cela vous semble insuffisant ?
« Assez, oui. »
Que voudriez-vous ?
« Qu’il y ait plus de moyens mis en place. Du coup, à côté, on s’est procurés des gants directement en pharmacies, et du gel pour se laver les mains. »
Retrouvez l’interview à partir de 7min30 :
Certains d’entre vous sont susceptibles de transporter des personnes atteintes du Covid-19 ?
« Oui. Justement, nous avons eu une première réunion à l’ARASS il y a quelques jours de cela, et il y a des volontaires parmi toutes les sociétés de transport, qui transportent actuellement des patients atteints de Covid-19. »
(…)
Est-ce qu’il y a des dispositions particulières pour les personnes qui se sont portées volontaires ?
« L’ARASS a mis en place un système de formation, c’est-à-dire que le transporteur qui est appelé à transporter un patient de Covid-19, se rend à l’ARASS directement. Il y a une équipe là-bas qui prend en charge le nettoyage de la voiture etc. et tous les moyens mis en œuvre pour transporter ce patient du centre à un autre centre. »
Des membres de votre personnel ont choisi d’arrêter leur activité compte-tenu des risques ?
« Non. Nos activités continuent de tourner, comme d’habitude. Il n’y a pas de changement. »
Racontez-nous votre quotidien : des choses ont changé depuis la crise ?
« Comme d’habitude, on transporte les patients qui ont besoin d’une dialyse, de chimiothérapie et de radiothérapie. Et avec cette crise sanitaire, on n’a pas forcément eu de changement. »