Les syndicats manquent de se battre à la Présidence

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Publié le 02/05/2016 à 16:00 - Mise à jour le 02/05/2016 à 16:00

Le rendez-vous donné par le président Fritch avait finalement été accepté par les centrales syndicales, ce mardi après-midi. Mais la rencontre a été écourtée. Les syndicats ne souhaitaient pas négocier tous ensemble : les quatre centrales signataires du préavis de grève contre la réforme de la PSG ne voulaient pas de la présence d’A tia i mua, trop proche, selon eux, des positions du gouvernement. 

Ronald Terorotua, d’O oe to oe rima, a reproché sa position à A tia i mua. Jean-Marie Yan Tu, ancien secrétaire général d’A Tia I Mua, a voulu exposer ses propositions. C’est à ce moment-là que Mahinui Temarii de la CSTP-FO l’a menacé de le frapper. « Ronald a parlé de nos propositions et moi je lui ai dit : ne parle pas de nos propositions, faites les vôtres. Mahinui s’est levé et a dit : laisse Ronald parler. Je lui ai dit que je ne pouvais pas laisser Ronald parler puisque c’est faux quand il détaille, Mahinui a dit : si c’est comme ça, on va boxer. J’ai dit ok, on va boxer alors. S’il était venu, je l’aurais tapé », témoigne Jean-Marie Yan Tu.
 
Tous les syndicats se sont levés et ont quitté la salle sans même qu’Edouard Fritch ait commencé à parler. « Malheureusement, on n’a pas pu exposer nos revendications, parce qu’à chaque fois qu’on exposait, nos amis de A Tia I Mua, très proches du gouvernement et du MEDEF (syndicat patronal, NDLR) nous empêchaient de parler. A un moment donné ça s’est chauffé, et je suis sorti pour calmer », confie Patrick Galenon à Tahiti Nui Television.

Le président Edouard Fritch, quant à lui, a regretté un tel comportement de la part des syndicalistes : « Ils ont failli se battre, pas pour la PSG, pour des positions qui ont été prises par les uns et les autres, je déplore ce genre de situation, on s’est beaucoup plaint parce que j’étais avec Manuel Valls, que je n’étais pas là le 1er mai, et quand je suis là, on vient faire les imbéciles devant moi, je ne peux pas accepter cela. Il y a un vrai problème ».
 
Les syndicats ne sortent donc pas grandis de cet incident. Ce clash aura t-il un impact sur la grève ? Quoi qu’il en soit, Patrick Galenon a annoncé que les discussions allaient reprendre sans la présence de A Tia I Mua. Si les négociations n’aboutissent pas, la grève pourrait prendre effet lundi.
 
 

Rédaction Web (Interview : Esther Parau et Mike Leyral)

Jean-Marie Yan Tu, du syndicat A Tia I Mua

Edouard Fritch, président de la Polynésie française

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