Les Raromatai ne craignent pas la pénurie de légumes

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La distribution de légumes se maintient aux îles Sous-le-Vent. Malgré le confinement, les agriculteurs poursuivent leur activité. Si la production est toujours la même, les producteurs remarquent toutefois une baisse de l’écoulement des stocks. Zoom sur l’exploitation de Jean-Pierre Yuan, l’un des plus gros producteurs de légumes et d’œufs des Raromatai

Publié le 04/04/2020 à 11:24 - Mise à jour le 04/04/2020 à 11:25

La distribution de légumes se maintient aux îles Sous-le-Vent. Malgré le confinement, les agriculteurs poursuivent leur activité. Si la production est toujours la même, les producteurs remarquent toutefois une baisse de l’écoulement des stocks. Zoom sur l’exploitation de Jean-Pierre Yuan, l’un des plus gros producteurs de légumes et d’œufs des Raromatai

Chaque année, ce sont des centaines de tonnes de légumes qui sortent de l’exploitation agricole de Jean-Pierre Yuan. Salades, tomates, concombres… Des légumes qui se retrouvent sur les étals et dans les cuisines. Comme dans tout le secteur primaire, ce producteur ressent aujourd’hui les conséquences du confinement : « Je produis toujours autant mais par contre, les ventes ont baissé. C’est dû au confinement, à la restriction des déplacements, la fermetures des restaurants, des roulottes. En perte, niveau chiffre, c’est plus de la moitié. »

L’acheminement vers les îles avoisinantes est maintenu, mais là encore, les commandes sont moins importantes que d’habitude : « les livraisons dans les îles continuent toujours, avec des quantités réduites partout aux îles Sous-le-Vent à Bora Bora, Tahaa. Et comme les supermarchés n’osent pas faire du stock parce que c’est du périssable, il y a moins de passage… On les comprend. »

Ce sont plus de 8000 œufs qui sont pondus dans cette ferme. Malgré le confinement, la demande reste importante à Raiatea, comme dans le reste des îles Sous-le-Vent. « Par jour, on récolte au moins 800 douzaines. Ça n’a pas vraiment impacté les oeufs Comme les oeufs c’est une denrée qui passe partout, facile à consommer, facile à cuisiner. Donc on fait des livraisons journalières après chaque récolte. »

Aujourd’hui, l’activité de cette exploitation n’a pas changer depuis le confinement. Les employés effectuent leurs heures habituelles. Mais si la restriction venait à s’étendre, Jean-Pierre devra y remédier : « Même effectif, même temps de travail mais peut-être que dans les jours à venir, il faudra que je remanie le programme, voire les effectifs. C’est suivant la production et la demande. »

Pour écouler ses légumes, un système de Market-drive où seront proposés des paniers composés moyennant un tarif forfaitaire serait envisageable pour Jean Pierre Yuan, une solution pour éviter les longues files d’attente.

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