C’est un équipement flambant neuf qui a coûté quelque 77 millions de francs. Les pompiers de Faa’a viennent de se doter de ce nouveau camion qui permet des interventions à des hauteurs élevées. Mais avant sa mise en service, les soldats du feu doivent se former.
« Nous avons une partie théorique avec des cours en salle. Ensuite, on passe sur l’échelle avec une description pour leur présenter celles qu’ils ont dans leur centre, que ce soit pour Papeete ou pour Faa’a. On va ensuite évoluer sur différents sites de manœuvres, notamment à l’extérieur pour être au plus près de la réalité : quand ils vont intervenir sur une façade d’hôtel, d’habitation ou autre », explique le lieutenant Jean-Philippe Bougard, sapeur-pompier et formateur, venu de métropole.
Après le briefing, place à la pratique. Direction l’immeuble Te Hotu dans le centre-ville pour un entraînement grandeur nature. L’occasion pour les pompiers de Papeete et de Faa’a de s’exercer dans les airs. De tels équipements sont aujourd’hui devenus indispensables sur le territoire en raison de la poussée urbaine.
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De plus en plus de bâtiments de grande hauteur
« Il y a de plus en plus de bâtiments qui se construisent, notamment des bâtiments de grande hauteur. C’était important que les pompiers puissent être formés à accéder aux niveaux supérieurs des bâtiments », souligne le lieutenant Ysmael Heo Moun, responsable de formation Sécurité civile au Centre de gestion et de formation.
L’échelle du nouveau camion de Faa’a peut s’élever jusqu’à 26 mètres d’altitude. A cette hauteur, le moindre accident peut être fatal. Vent, angle d’inclinaison, de nombreux paramètres sont pris en compte. La sécurité est donc la priorité.
« Ce type d’échelle c’est plus pour du sauvetage, on va dire. Par exemple, si quelqu’un est au 3ème et que le passage ascenseur ou escalier est bloqué, on peut s’aider de ce type de camion pour le faire descendre », explique Kuaoleni Mercier, sapeur- pompier de Tahiti.
Cette formation est la première du type au fenua et également la dernière. Trois pompiers locaux devraient, à l’avenir, la dispenser à leurs collègues après avoir eux-mêmes été formés.