Les pointeurs laser, un risque pour la sécurité aérienne

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Le week-end dernier, un ATR d’Air Tahiti a été la cible d’un pointeur laser alors qu’il se trouvait en phase d’atterrissage sur l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Ces incidents, réguliers au fenua, menacent la sécurité des vols, ce qui inquiète les gendarmes de la Brigade de transports aériens.

Publié le 15/09/2023 à 13:42 - Mise à jour le 15/09/2023 à 13:45

Le week-end dernier, un ATR d’Air Tahiti a été la cible d’un pointeur laser alors qu’il se trouvait en phase d’atterrissage sur l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Ces incidents, réguliers au fenua, menacent la sécurité des vols, ce qui inquiète les gendarmes de la Brigade de transports aériens.

Les faits se multiplient ces dernières années. Des individus équipés de lasers professionnels visent régulièrement des aéronefs. À Tahiti, trois incidents de ce type ont été recensés ces trois dernières années. C’est peu, mais suffisant pour que les choses soient prises très au sérieux par la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA), en charge de la sûreté de la zone aéroportuaire.

« C’est inquiétant », souffle le capitaine Thierry Giornal, le commandant de cette unité, « on se rend compte que quiconque veut acquérir un laser peut le faire, notamment grâce à Internet ».

Le week-end dernier, des pilotes d’Air Tahiti en ont fait les frais alors qu’ils se trouvaient en approche de l’aéroport de Faa’a. Une phase critique pour tout vol. « C’est un moment où l’équipage est extrêmement chargé par l’action de pilotage et souvent en manuel. Un pilote qui a ce faisceau laser dans les yeux, ne serait-ce qu’un quart de seconde, peut être blessé, à vie », ajoute le capitaine Giornal.

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« On commençait à descendre sur Tahiti »

Nanihi Sicot, copilote chez Air Tahiti, se trouvait dans le cockpit de son ATR, ce week-end, lorsqu’elle s’est rendu compte que l’avion était visé par un faisceau lumineux.  « Je revenais de Rangiroa et il faisait nuit. On l’a vu directement, car on commençait à descendre sur Tahiti pour une approche à vue. On a su tout de suite ce que c’était. On ne l’a pas regardé », explique la jeune femme qui déplore que « ce genre d’événement mette en péril la sécurité du vol ».

Les pilotes ciblés sont toutefois formés pour faire face à ces incidents. Et pour lutter contre le phénomène, certaines compagnies aériennes fournissent aux équipages des lunettes anti-éblouissement. Quant aux auteurs, ils risquent gros : jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et environ 2,1 millions de francs d’amende. Jeudi, l’homme qui a pointé l’ATR d’Air Tahiti a ainsi été jugé en comparution immédiate. Il a écopé d’un an de prison ferme et a été écroué.

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