De son coté, Joachim Pihaatae ancien propriétaire de parc à poisson, s’est plié de bonne grâce à la nouvelle réglementation. « J’ai accepté car toute la population était d’accord. Cela m’oblige à changer ma technique de pêche. » Les familles peuvent pêcher à la ligne aux alentours du village, ou alors sortir à 300 mètres de la passe pour traquer le poisson.
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L’atoll de Manihi à fait le pas pour préserver son environnement. Un choix difficile qui semble avoir divisé les habitants. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, sur cette île des Tuamotu, la canne à pêche à de loin, remplacé le fusil de pêche. Beaucoup entament également des repérages dans le lagon pour trouver de nouvelles zones et reconstruire un parc dans l’urgence. Car à Manihi, on mange peu de poisson depuis le mois de janvier, et cela manque à la population.
« Comme nous n’avons plus de parc, on est obligé de repérer des endroits pour en installer d’autres en dehors de la zone protégée. Mais ce ne seront pas des parcs comme avant. Ceux-ci auront moins de poissons. », assure Tapu Faura, ancien propriétaire de parc à poisson
Aux Tuamotu, il y a plusieurs autres atolls comme Manihi où les parcs à poissons, situés aux abords des villages, se remplissent quotidiennement. Les atolls de Tikehau et Arutua, pour ne citer que les plus connus, suivront-ils l’exemple de Manihi, dans un futur proche ? Affaire à suivre.