Dans une maison d’accueil médicalisée de Pirae, la désinfection des mains et la prise de température sont obligatoires pour entrer. Depuis trois semaines, la direction limite les visites : une personne par famille uniquement et tour à tour.
Parmi les 8 matahiapo résidents, certains présentent des troubles de maladie dégénérative. Le lien social et affectif reste primordial au quotidien, notamment sur le plan psychologique. Ils gardent ainsi contact avec leurs proches via internet ou encore le téléphone. « Le meilleur remède, c’est d’être avec eux, de discuter avec eux… c’est très important pour eux » explique Tiare Hemet, proche d’un couple de résidents.
Les résidents âgés ont besoin de toutes les attentions et le personnel veille à sa tranquillité.
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Dans une autre structure, les résidents sont plus autonomes mais restent vulnérables. Pour préserver la santé de ces matahiapo, les membres du personnel évitent les contacts extérieurs. « J’ai du personnel qui ne rentre plus chez lui la semaine et qui restent sur place, pour éviter les allers-retours et éviter d’être contaminés et de contaminer le centre, c’est-à-dire les personnes âgées et leurs collègues de travail » nous dit Samuel Boscardin, infirmier coordinateur.
Le respect des mesures barrières au sein de ces maisons rassurent les personnes âgées car le contexte sanitaire impose des visites limitées qu’il faut accepter par principe de précaution. « Quand j’ai besoin de quelque chose, mon fils vient et laisse les choses au portail. Il est prudent » confie Annette, résidente à la maison d’accueil « Les Orchidées ».
La continuité des soins reste identique à l’avant Covid dans ces maisons médicalisées. Pour maintenir le moral des résidents et leur donner le sourire, les animations ou encore des ateliers musicaux ou bien-être font partie des activités. Et les matahiapo comptent bien fêter le 6 novembre prochain les 106 ans de Popo, la doyenne de Polynésie.