Guides professionnels et membres de l’association Te fetia o te mau mato multiplient ces derniers temps les aller-retours au coeur de la montagne pour sécuriser le parcours. Trois cents mille francs pour acheter des cordes neuves et les systèmes d’ancrage : » les cordes marines sont installées pour tous les brins d’aide à la verticale, pour faciliter la progression dans la montée » explique Jimmy Leyral, guide professionnel de randonnée.
Ces passionnés de montagne ont décidé de les remplacer sur tous les passages risqués, pour assurer la sécurité des visiteurs. « Il faut porter tout le matériel sur le dos, mon sac doit peser près de 30 kilos » précise Angelina Bordas, guide professionnelle . Malgré la fatigue, cette amoureuse de la nature garde le sourire, au pied de la cascade qui cache l’entrée du troisième tunnel.
L’association de canyoning Te anaorivai participe aussi aux travaux. Trois cents mètres de cordes au total sont déployés sur l’ensemble du site. Les deux premiers tunnels de 120 et 140 mètres de long ont été équipés en plusieurs jours. Thierry Mongès, instructeur fédéral de canyoning, prête main-forte pour fixer les cordages. Dans l’obscurité totale du troisième tunnel, long d’un kilomètre, il perce la roche pour installer solidement les gougeons. Les cordes sont installées le long des parois. Un chantier à la lampe frontale : « La roche volcanique n’est pas très compacte, donc il faut chercher les zones les plus dures pour fixer les amarrages. C’est jamais facile » explique-t-il.