Les jeux Intervilles de retour à la prison de Tatutu

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Après 2019, le centre pénitentiaire de Tatutu organise à nouveau, ses jeux Intervilles. Depuis le 3 janvier, plus d’une centaine de détenus se sont affrontés pour décrocher leur ticket en finale. Jeudi, ils n’étaient plus que 4 équipes de 10 personnes dans la course.

Publié le 06/01/2022 à 17:37 - Mise à jour le 07/01/2022 à 9:18

Après 2019, le centre pénitentiaire de Tatutu organise à nouveau, ses jeux Intervilles. Depuis le 3 janvier, plus d’une centaine de détenus se sont affrontés pour décrocher leur ticket en finale. Jeudi, ils n’étaient plus que 4 équipes de 10 personnes dans la course.


Cohésion, dépassement de soi, réussite : des valeurs que le centre de détention de de Papearii tente d’inculquer aux détenus à travers les jeux Intervilles. Un challenge qui compte une dizaine d’épreuves comme le Honu Raid ou encore le Chap Chap Mama.

« Le sport, ce n’est pas juste de dire : ‘on s’éclate à faire du sport’. Le sport se veut être un vecteur de réinsertion pour ensuite permettre aux gens d’aller sur des parcours de formation, et de dire : ‘j’ai réussi une épreuve sportive donc peut-être que je peux réussir un parcours' » précise Vincent Vernet, directeur du pénitencier de Tatutu.

Si l’événement permet aux détenus de se changer les idées, il permet aussi aux moniteurs de sortir des sentiers battus. « Cela nous apporte un peu de plaisir, ça nous permet de nous évader un peu, parce que ce n’est pas évident d’être en prison. On remercie tout le personnel de nous avoir fait vivre quelque chose de spécial » confie un détenu. « On a une certaine proximité avec eux, tout en restant intransigeant et chacun à sa place. C’est un événement qui plait beaucoup, après, on essaie de varier au niveau du service des sports : football, tennis, volley-ball ou bien comme ici, les jeux Intervilles » indique Nohorai Gatefait, moniteur de sport à Tatutu.

Pour que la réussite de l’opération soit totale, Tatutu a fait appel au monsieur Intervilles du fenua pour animer et coordonner les jeux : Guy Trompette. Malgré le matériel vieillissant, il a su diriger de main de maître les différentes épreuves : « Pour moi, ce ne sont pas des détenus, ce sont des amis que je connais même en dehors d’ici. Et quand ils me voient, ils sont contents parce qu’ils m’ont connu dans le football, aux Tuàro maohi ou même dans la danse. (…) C’est la deuxième fois que l’on vient, et je ne crois pas que ce sera la dernière. On continuera encore pour eux, avec du bon matériel encore. C’est ce que je souhaite ».

Reste à savoir si une troisième édition des jeux Intervilles de Tatutu verra bien le jour… En attendant, les détenus auront l’occasion de s’adonner à d’autres activités sportives telles que la boxe ou encore la pirogue à voile.

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