Mais voilà, le projet n’est pas du goût des habitants qui se sont mobilisés mardi lors de la réunion de consultation organisée par la mairie. Et ils sont bien décidés à le contrer, comme Raymond, qui « sait qu’après il y aura des conséquences sur les enfants. Du moment qu’il y a un carénage, il y a tous les produits chimiques qui vont dans la mer et nos enfants vont inhaler tout ça ».
Marcelino, un autre habitant, s’inquiète surtout des nuisances que cela pourrait engendrer. Car « on a l’habitude de regarder cette baie de l’intérieur, explique-t-il. Il n’y a rien à part des yachts assez importants qui viennent à l’intérieur, mais ça ne gâche pas toute la vue. C’est une baie qui est très calme et qui risque de ne plus être calme si le projet se met en place. »
Les 90 emplois annoncés ne feront pas fléchir les opposants. Pour le conseil municipal, ce projet privé aurait pu être un tremplin économique pour l’île.
Céline Temataru, la maire de Tahaa, confie qu’elle avait simplement « voulu valoriser l’île au travers de ce projet et trouver des moyens pour offrir de l’emploi aux jeunes ». Mais elle prend note du choix de ses administrés.
« Je vais d’abord réunir le conseil pour en discuter, puis rencontrer les investisseurs, poursuit-elle. En tous les cas, nous avons entendu le refus de la population et je tiens à les rassurer que je respecte leur décision. »
En attendant, les habitants de Poutoru restent sur leur garde. Une pétition circule actuellement pour contrer le projet. Elle réunit aujourd’hui plus de 300 signatures.