De son côté, le gouvernement assurait que seul un memorandum of understanding soit un recueil d’intentions avait été signé. Un document qui, selon le Tapura Huira’atira, parti d’Édouard Fritch, est devenu caduque fin 2017 et n’engageait de toute manière en aucune façon le Pays.
Ce samedi pourtant, Feia Rava’ai No Mataiea, un collectif de pêcheurs de Mataiea, a rassemblé une partie de la population pour une manifestation contre le projet d’îles flottantes. Ils étaient plusieurs centaines de personnes et membres d’associations a avoir répondu à l’appel de Georges Ateo dit papa Ko.
La marche pacifique est partie du site de Tehoro jusqu’à la plage d’Atimaono, face au lagon, où pourrait être implanté, la première base d’îles flottantes.
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La marche de protestation organisée par les pêcheurs de Mataiea a pour but de défendre leur lagon synonyme de garde-manger. Un garde-manger qui a une signification bien particulière. « Beaucoup disent que ça ne se fera pas, mais il vaut mieux rester sur ses gardes (…) On est là par ce qu’on a tous grandi à Mataiea, explique Léonard Tauapaohu, enseignant. Il faut savoir que nos ancêtres parlaient de garde-manger à partir du sommet de la montagne jusqu’au tombant du récif. Après on nous parle aussi de marae terrestre, mais il y a aussi des marae lagonaires. C’est toute une histoire qui va s’effacer. (…) Ça me fait peur »
Georges Ateo dit papa Ko et le collectif des pêcheurs de Mataiea demandent au gouvernement, l’annulation par écrit, de ce projet d’îles flottantes à Atimaono.
Rédaction web avec Thierry Teamo