Si Etat et Pays travaillent ensemble dans la lutte contre la propagation du covid-19 en Polynésie, le PC de crise gère les domaines de compétence de l’Etat. Une autre cellule s’occupe des compétences du Pays.
Attestations : vers un renforcement des sanctions
Pour le haut-commissaire, la décision de mettre la population polynésienne en confinement est une « mesure forte très forte absolument nécessaire ». « Nous avons fait en quelques jours ce que d’autres ont mis plusieurs semaines à faire », souligne Dominique Sorain.
La population respecte-t-elle suffisamment les consignes : selon lui, les embouteillages des derniers jours étaient dû «aux contrôles » des attestations. Le haut-commissaire estime qu’il y a un « bon respect de l’application des mesures »
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Il annonce cependant : « On va renforcer encore les contrôles. » Une centaine d’amendes ont déjà été données. « Nous irons plus loin parce que c’est notre sécurité qui est en jeu (…) Seuls ne peuvent circuler que ceux qui travaillent ou qui ont des rendez-vous en matière de santé ou pour s’aérer dans les limites »
Un texte serait en cours pour « augmenter le niveau des amendes ». « C’est notre sécurité qui est en jeu », répète Dominique Sorain. « C’est une responsabilité individuelle et collective»
Le confinement durera certainement plus de 15 jours
« Nous avons un confinement pour 15 jours mais ça peut durer plus longtemps. Il faut être lucide. » admet le haut-commissaire.
Un couvre-feu ?
« Le couvre feu est une possibilité que nous avons (…) Il ne faut pas du tout l’exclure » prévient Dominique Sorain. « Le virus circule parce que nous circulons »
Des aides de l’Etat ?
« On n’a pas de discussion sur les montants. C’est très prématuré. » nous dit le haut-commissaire. Mais « la solidarité nationale jouera pleinement pour les Outre-mer dans le respect des compétences dans les collectivités d’Outre-mer »
Violences intra-familiales en période de confinement
« La lutte contre les violences intra familiale est une de nos priorités et nous sommes mobilisés (…) Depuis le début du confinement, nous n’avons pas constaté une augmentation des violences intra familiales (…) La violence ordinaire non plus n’a pas augmenté » annonce Dominique Sorain.
Touristes bloqués
Plus de 500 touristes sont toujours bloqués en Polynésie : « Les compagnies restent responsables et l’Etat le Pays sont là pour les aider, mettre en place une organisation pour faciliter le rapatriement » Entre le 11 et le 20 mars, 6 vols ont été supprimés par les compagnies. « Ce n’est pas l’Etat qui les as supprimé », souligne le haut-commissaire et il rappelle que « 2500 personnes ont été rapatriés en 5 jours des archipels. On n’est pas du tout dans l’organisation habituelle du transport aérien. »
Ce qui rend les rapatriements encore plus complexes : un certain nombre de personnes ne peuvent pas repasser par les Etats-Unis faute d’Esta valide ou parce que la quatorzaine n’a pas été effectuée.
Concernant les passagers de French bee : « il va falloir trouver des solutions ». « Je comprends, les gens sont inquiets, ont peur de voyager dans de telles conditions. »
Evasans
« Les evasans sont toujours maintenus », assure le haut-commissaire « Nous assurons toujours en ce qui concerne l’Etat lorsqu’il y a une urgence dans un archipel non accessible par les moyens habituels. L’Etat sera là pour accompagner et procéder aux evasans en complément des autres moyens »