Les enseignants se forment au fait nucléaire

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Le ministère de l’Education a convié hier une vingtaine de professeurs pour les accompagner dans l’enseignement du fait nucléaire en Polynésie française. Grâce à des formations et à des supports pédagogiques aboutis, le corps professoral sera invité à se former durant toute l’année pour développer les connaissances des étudiants sur le sujet du nucléaire dans toutes ses dimensions : scientifique, historique, politique, économique ou encore environnementale.

Publié le 10/09/2022 à 10:34 - Mise à jour le 10/09/2022 à 10:34

Le ministère de l’Education a convié hier une vingtaine de professeurs pour les accompagner dans l’enseignement du fait nucléaire en Polynésie française. Grâce à des formations et à des supports pédagogiques aboutis, le corps professoral sera invité à se former durant toute l’année pour développer les connaissances des étudiants sur le sujet du nucléaire dans toutes ses dimensions : scientifique, historique, politique, économique ou encore environnementale.

Le fait nucléaire est enseigné depuis quelques années dans le premier et second degré. Mais certains enseignants ont du mal à aborder le sujet en classe, par manque de méthode.

Un problème au niveau de connaissance des étudiants, estime Christelle Lehartel, ministre de l’Éducation :« Nos enfants étaient incapables d’en parler. Dès qu’on posait la question, c’était des points négatifs mais ils ne savaient pas où ça s’était passé, à quelle période, pourquoi, etc. Il m’a semblé important d’apporter ce sujet nouveau dans les programmes de la Polynésie française. C’est un fait historique qui appartient à la Polynésie française ».

Depuis deux ans, une équipe pédagogique s’attelle à la réalisation de contenus didactiques et de formations à destination des enseignants issus de divers horizons.

Créé en novembre 2018 sous l’impulsion du ministère de l’Éducation, ce groupe de travail pluridisciplinaire regroupant des inspecteurs du 1er et du 2nd degrés, des conseillers pédagogiques et des professeurs, a pour objectif de proposer un programme d’enseignement du fait nucléaire auprès des élèves afin qu’ils construisent leur propre réflexion sur ces évènements, et de valoriser le travail réalisé sur la thématique.

« Le sujet est important parce qu’il est tabou dans certains endroits, dans certaines familles, note Mahei Adams, professeur au collège Maco Tevane. Le fait de pouvoir en parler à l’école permet d’aprendre, de se renseigner, de s’informer et de porter une réflexion sur le thème du fait nucléaire ».

Le groupe de travail traite du fait nucléaire par le biais d’outils virtuels, avec un accès non limité aux ressources historiques; notamment une série de capsules vidéos produites par la DGEE et les enseignants qui prodiguent ces enseignements dans les établissements scolaires, ou encore, la réalisation d’une exposition virtuelle de tous les travaux réalisés et des productions autour de la thématique, en partenariat avec l’École d’animation et de jeux vidéo Poly3D.

Le ministère de l’Education en collaboration avec la Direction générale de l’Education et des enseignements, la DGEE, reconduira toute l’année ce type de formation afin de permettre aux prochaines générations d’appréhender au mieux ces pages de l’histoire.

Le but de cet enseignement n’est pas d’orienter les élèves à être des « pros » ou « antinucléaires », mais bien de rester dans une démarche d’éducation, d’information, et de communication, comme le rappelle Mahei : « Nous devons rester objectifs devant les faits. Le seul but est justement de développer l’esprit de réflexion chez l’enfant pour qu’il puisse lui-même avoir son propre avis sur le thème du fait nucléaire ».

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