Les conclusions des tables rondes ont convergé vers un même constat : les tāvana veulent être « exemplaires et heureux de servir leur population ».
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Le sujet du statut de l’élu a suscité de nombreuses questions de la part des maires, de leurs adjoints mais aussi des conseillers municipaux. Sylvana Estall, conseillère municipale à Bora Bora depuis deux ans reconnaît : « Nous avons vu tout ce qui concernait les droits et les devoirs des élus. En quatre jours, je suis formée. C’était essentiel… »
Comme elle, Mireille Haoatai, tāvana de Manihi, se retrouve parfois dans le flou pour exercer sa mission. Le congrès des communes lui a permis de s’informer sur son statut et sa fonction. Elle explique : « En tant que maire, ce qu’on veut, c’est faire plaisir à sa population, mais ce n’est pas toujours facile. On ne fait peut-être pas toujours les choses bien… Je pense que nous aurions dû avoir ces quatre jours au début du mandat. Au départ, je ne savais pas comment être un bon maire… »
Les éclairages apportés par le SPCPF seront bénéfiques pour l’édile de Manihi. La maire a demandé à suivre d’autres formations. Elle espère aussi un geste de l’Etat. « Nous avons demandé à être soutenu par l’Etat sur les indemnités. Certains ne sont pas indemnisés donc ils font du travail mais ce n’est pas reconnu… »
Formations, indemnités mais aussi technicité et retraites sont des pistes de travail avec lesquelles Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin va repartir. Le temps passé en Polynésie lui permettra de nourrir son travail au niveau national sur le statut de l’élu local. « On ne travaille bien que si on est heureux de servir. »