Fidèles, frères, personnalités politiques et famille, ils étaient plusieurs milliers à se rendre à l’enterrement de Monseigneur Hubert Coppenrath ce mardi 02 août. L’émotion était vive à l’église Maria no te Hau, dernière demeure de l’Archevêque.
Tous se souviennent d’un homme généreux et dévoué aux polynésiens. Nièce de monseigneur Hubert Coppenrath, Béatrice Vernaudon, ancienne députée et maire de Pirae, se souvient d’un homme qui « était le père de tout le monde. Aujourd’hui, nous sommes très tristes parce que c’était le dernier de mes oncles, et avec lui s’en vont à nouveau nos grands-parents, notre père, notre oncle Michel… En même temps, nous étions très tristes de le visiter au presbytère de Maria no te Hau ces derniers mois, tellement il était fatigué, épuisé. C’est une délivrance pour lui, il a eu une belle vie, presque 92 ans. Merci Seigneur ».
Gaston Flosse, ancien président de la Polynésie française, est de la même génération que Monseigneur : « Nous sommes venus pour témoigner du travail que font les églises dans notre pays. Le temps qu’il donne, le dévouement envers nos jeunes… Sans nos églises, je ne sais pas où nous serions aujourd’hui. Le Père Hubert s’occupait beaucoup des petits, il faisait le tour des îles. Nous perdons vraiment un bon berger ».
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« Monseigneur Hubert Coppenrath a été un guide spirituel pour les polynésiens, un exemple pour la communauté catholique et au-delà », déclare de son côté Jean-Christophe Bouissou, Vice-président de la Polynésie française. « Au nom du gouvernement et de l’assemblée, nous sommes venus témoigner notre gratitude pour ce qu’il a été, pour sa vie dédiée à la cause de l’autre. Il a apporté son soutien aux autres églises, aux établissements scolaires de seconde chance. Il s’est donné totalement, toute sa vie, pour notre pays ».
Père Landry Boyer, Vicaire de Maria no te Hau, va continuer le travail entrepris par son l’homme d’Église : « Il faut continuer ce qui tenait à cœur à Monseigneur, à savoir vivre la Foi et la transmettre […] Avec son propre argent, il faisait des petites sommes, et quand les gens dans le besoin venaient, il donnait encore et encore. Ce qui lui tenait à cœur, c’est d’avoir pu aider quelqu’un qui avait vraiment besoin ».
Monseigneur Hubert Coppenrath n’est plus, mais son empreinte restera à jamais gravée dans l’histoire du fenua, lui qui fut le traducteur du nouveau testament, en langue tahitienne.