Les crèches et garderies aussi victimes de la Covid-19

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Le secteur des crèches et garderies avait déjà été fragilisé par la première vague de la Covid-19. Regroupées depuis peu en association, elles sont une quarantaine de structures d’accueil à s’inquiéter pour leur avenir, car malgré la fermeture de certains établissements scolaires, la situation tend à se dégrader.

Publié le 18/08/2020 à 15:36 - Mise à jour le 18/08/2020 à 15:36

Le secteur des crèches et garderies avait déjà été fragilisé par la première vague de la Covid-19. Regroupées depuis peu en association, elles sont une quarantaine de structures d’accueil à s’inquiéter pour leur avenir, car malgré la fermeture de certains établissements scolaires, la situation tend à se dégrader.

Dans une garderie de Pirae, l’accueil se fait dorénavant au niveau du portail. Une nouvelle disposition, en plus du port du masque pour le personnel encadrant et l’utilisation du gel hydroalcoolique, pour offrir une sécurité optimale aux enfants.

Ce qui rassure Mathilde, qui déposait ce mardi matin sa petite fille. « Je reste confiante parce que la garderie s’en occupe bien, confie-t-elle. C’est-à-dire qu’on met les masques, on a le gel hydroalcoolique avant, on n’a pas le droit d’entrer donc il y a vraiment des gestes barrières. C’est plus pour maintenir sa vie sociale. Elle a besoin de voir les visages de ses copains et taties. »

Louise, qui déposait son fils, est quelque peu inquiète, surtout pour ses parents. « Ils sont pas loin de chez nous et le gardent régulièrement donc j’ai peur aussi pour eux, de leur transmettre le virus, qu’ils soient malades et que ce soit grave pour eux parce qu’ils sont assez âgés. Après j’ai l’impression qu’il va falloir qu’on apprenne à vivre avec donc il faut bien faire attention à toutes les mesures barrières, bien respecter les choses. Et si tout le monde respecte, j’espère que ça va aller. »

En moyenne, cette structure accueille une quarantaine d’enfants. Et malgré la fermeture successive des établissements scolaires, on note une baisse de la fréquentation.

« Les parents qui doivent aller travailler doivent déposer leurs enfants. Mais là on vient de voir, à travers cette psychose, qu’on a quand même une fréquentation qui a baissé de 50 à 60%, explique Christian Wang Sang, le président du syndicat des crèches et garderies. C’est la réalité. On penserait que les gens amèneraient plutôt leurs enfants en garderie qu’à l’école, mais ce n’est pas le cas. Il y a quand même des enfants qui restent dans les foyers, ce qui n’est pas plus mal pour lutter contre la pandémie. Mais économiquement on le sent et financièrement on se pose quand même des questions, comme tout le monde. »

Déjà fragilisée lors de la première vague de la covid-19, et face au nombre important de cas détectés, la profession est plus que jamais dans la tourmente.

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