Pour certains polynésiens c’est une bonne chose que les étrangers s’intéressent à notre danse, car cela permet « de faire connaitre Tahiti dans le monde et cela montre l’intérêt qu’ils ont pour les traditions tahitiennes ». Ces workshops et concours font aussi « voyager notre culture, notre danse » ajoute un vendeur du marché de Papeete. Ils sont un bon moyen de promouvoir notre tourisme.
Pour d’autres le Ori Tahiti doit rester aux Tahitiens, « ils n’ont pas ça dans le sang… c’est dans les gênes » et les traditions doivent être respectées. Mais ce qui interpelle, c ‘est cette émulation que peut apporter la présence de danseurs étrangers. Car même s’ils n’ont pas encore acquis toutes les connaissances techniques ou qu’ils n’ont pas ce déhanché et cette grâce qui caractérisent les danseurs locaux, ils pratiquent cette danse avec passion et sont de plus en plus nombreux à s’y adonner. D’ailleurs ils viennent jusqu’en Polynésie française pour y suivre des stages au Conservatoire artistique, ou encore pour participer au Heiva ou au Farereiraa.
Une concurrence qui pourrait pousser les danseurs, écoles et groupes polynésiens à faire toujours mieux pour rester les meilleurs danseurs de Ori Tahiti au monde. Ce samedi soir, seuls 5 polynésiens sur 30 concurrents, participent à ce championnat du monde de Ori Tahiti. ils seront face à un jury présidé par Makau Foster, professeur de danse tahitienne et chef du groupe Tamariki Poerani.