« Le souci à l’heure actuelle c’est que des actes comme la pose de dispositif intra-utérin, comme le stérilet, la pose d’implanon, des actes comme ça, ne sont pas couverts par la loi en Polynésie », explique Carole Charles, présidente du syndicat des sages-femmes.
Jusque-là, les sages-femmes étaient limitées à des consultations de planification familial et dépistages du cancer du sein et du col de l’utérus. Le projet de loi de Pays lève toute restriction dans la prescription d’analyses de biologie et de radiologie, selon les besoins des patientes . L’élargissement des compétences permet d’offrir une offre de soins plus large pour les femmes. Car on ne compte qu’une dizaine de gynécologues en Polynésie.
Pour le docteur Maire Tuheiava, responsable du centre de consultations spécialisées en protection maternelle et infantile : « Cette accessibilité augmentée sur certaines problématiques féminines fait que pour les dames en Polynésie, ce sera un plus, en particulier dans les archipels où il est parfois difficile d’avoir des consultations gynécologiques. »
Les sages-femmes auront la possibilité aussi de réaliser les premières consultations pré IVG. Mais elles n’ont pas l’autorisation de pratiquer les interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse. L’agence de régulation de l’action sanitaire et sociale a encadré ce projet de loi. L’IVG relève des compétences de l’Etat.
Le projet de loi du Pays a reçu un avis favorable du conseil de l’ordre des sages-femmes de la Polynésie française, du syndicat de sages-femmes de Polynésie française. Elles sont 140 à exercer en Polynésie.