Les cerfs volants, un danger pour les avions

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Publié le 04/08/2018 à 9:17 - Mise à jour le 04/08/2018 à 9:17

« Chaque année on observe une recrudescence des cerfs-volants à proximité immédiate de la piste, et cette présence représente un vrai danger pour la sécurité des vols. » assène Eric Dumas, directeur de la société Aéroport de Tahiti. Si un cerf volant rompt son fil et se retrouve sur la piste, il peut être « avalé » par un réacteur et engendré d’énormes dégâts sur l’avion. « Cela peut entraîner une situation de crise et forcer l’avion à faire demi-tour. Pas plus tard qu’hier, on a retrouvé un cerf-volant d’environ un mètre carré d’envergure à moins de 40 m de la piste. »

Les jours de grands vents, les enfants vont tournoyer leur cerf-volant dans l’axe de la piste et cela est extrêmement dangereux dans la mesure où il y a des avions qui décollent ou qui atterrissent. « Le danger est réel » assure Eric Dumas. Le directeur de la société Aéroport de Tahiti préconise de s’éloigner au minimum à 300 mètres de la piste de décollage pour diminuer de manière significative le risque.
 
A Hotuarea, les associations de quartiers essaient de sensibiliser les enfants aux dangers que peuvent représenter ces objets volants non identifiés.   « Nous interdisons aux enfants de faire voler leur cerf volant en direction de l’aéroport. Et il ne faut pas qu’ils volent trop haut. S’ils n’obéissent pas je prend les cerfs volants et je les déchire. Ils le savent. » explique Naomi Tapi, secrétaire de l’association Hotuarea Nui.

Pour l’heure, le personnel au sol est toujours parvenu à réagir à temps. En 2013 des oiseaux aspirés par le moteur d’un avion Air France, lors de son atterrissage à Faa’a, avaient conduit à un retard de 24 heures.
 
 
 
 

Rédaction web avec Laure Philiber et Mata Ihorai.

 

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