« C’est maintenant Maupiti qui ferme la marche, qui vient d’être récemment déclarée en phase d’épidémie, donc aujourd’hui toutes les îles sont en phase épidémique », déclare Thierry Bellier, le subdivisionnaire de santé des îles Sous-le-Vent.
Raiatea, Bora Bora, Taha’a, Huahine, et maintenant Maupiti… Les indicateurs sont dans le rouge aux Raromatai, et compte tenu des conditions météorologiques actuelles, l’épidémie pourrait continuer à s’intensifier dans les semaines à venir. L’urgence est donc de traquer les gîtes à moustiques. Régulièrement, des agents de l’hygiène effectuent des contrôles. La subdivision de la santé en appelle à l’ensemble de la population, ainsi qu’aux collectivités.
« Très clairement, nous avons besoin du concours des agents communaux, que je demande à tous les maire de mettre à notre disposition afin que les agents de l’hygiène forme ces référents communaux à la lutte antivectorielle et à la transmission de messages efficaces », poursuit Thierry Bellier.
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Des actions de dégitage sont menées dans des lieux à forte fréquentation, tels que les hôpitaux, les églises, les établissements scolaires. L’objectif est de réduire les risques de prolifération larvaire du moustique tigre, responsable de la maladie. Et les agents n’hésitent pas à réprimander les fautifs quand cela s’avère nécessaire.
Mais pas de pulvérisation massive en vue, un bon dégitage suffit. « Car la seule action efficace sur le long terme, ce n’est pas la pulvérisation, assure le subdivisionnaire de santé des îles Sous-le-Vent. Pour qu’elle soit efficace, il faudrait la répéter tous les 20 jours. Le seule méthode efficace sur le long terme, c’est le dégitage. »
La direction de la Santé rappelle que la dengue de type 2 n’ayant pas circulé en Polynésie depuis l’an 2000, la population est faiblement immunisée et l’épidémie pourrait être de grande ampleur.