Les boîtes de nuit, la fin d’une époque ?

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Depuis bientôt deux ans, l’avenir des discothèques s’est assombri. Est-ce la fin des boîtes de nuit ? Entre des modes de consommation qui ont évolué et les conséquences des restrictions liées à la Covid, sur les 8 établissements qui existent encore en Polynésie, certains ne rouvriront peut être plus selon le syndicat de la profession. Le monde de la nuit a changé, et ne voit pas encore les lumières se rallumer.

Publié le 29/09/2021 à 16:48 - Mise à jour le 29/09/2021 à 17:13

Depuis bientôt deux ans, l’avenir des discothèques s’est assombri. Est-ce la fin des boîtes de nuit ? Entre des modes de consommation qui ont évolué et les conséquences des restrictions liées à la Covid, sur les 8 établissements qui existent encore en Polynésie, certains ne rouvriront peut être plus selon le syndicat de la profession. Le monde de la nuit a changé, et ne voit pas encore les lumières se rallumer.

Stéphane Gay, le président du syndicat des bars et des dancings, et propriétaire de deux boites de nuit, n’est plus très optimiste pour l’avenir des discothèques à Tahiti. Au fil des années, la fréquentation sur le dancefloor s’est essoufflée au profit des bars ouverts plus tôt en soirée ou des fêtes privées : « Il y a des bars et des restaurants qui font notre métier de la nuit, c’est comme ça qu’il y a de plus en plus de boîtes de nuit qui se sont mis à fermer ».

Les gérants de discothèques constatent un changement de mentalité et des modes de consommation. Les soirées qui durent jusqu’à l’aube seront plus difficiles à l’avenir si la profession parvient à survivre. Autre difficulté, aucune compagnie d’assurance ne veut couvrir aujourd’hui les discothèques selon le syndicat : « C’était très difficile de trouver un assureur. On avait un courtier d’assurance ici qui nous assurait par une assurance anglaise, mais ils se sont tous retirés ».

T-Unit (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Depuis bientôt deux ans, les restrictions à cause de la Covid n’ont pas épargné le monde de la nuit. Des établissements sont restés fermés. Ta’urama Gestas alias DJ T-Unit, avait l’habitude de pousser le volume des platines devant le public. Aujourd’hui, il mixe en silence, chez lui, casque sur les oreilles. Pour cet habitué du monde de la nuit, l’envie de faire la fête est encore présent, en discothèque ou lors d’événements : « Il faudra faire une soirée ‘covid is over’ et il y aura tellement de monde ! Je pense que les gens ont hâte quand même de pouvoir ressortir. Même dans le break de l’année dernière, quand les cas avaient diminué et qu’on avait pu tout rouvrir, il y avait du monde en ville ».

Les besoins d’évasion du vendredi et du samedi soir ont été mis sur pause face aux contraintes sanitaires, avec le couvre-feu et le confinement. Certains s’y sont habitués, mais la jeunesse espère encore pouvoir s’amuser, danser et vivre une soirée étudiante en boite de nuit, alors, en attendant, elle se retrouve comme elle peut.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

La nuit verra t-elle bientôt à nouveau le jour ? Les établissements qui parviendront à rouvrir leurs portes devront très probablement trouver de nouvelles formules pour attirer leur clientèle…

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