« Le viol est un crime ! » – Le coup de gueule d’un groupe de femmes

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Publié le 07/03/2018 à 15:16 - Mise à jour le 07/03/2018 à 15:16

Dans le cadre de la Journée internationale de la Femme, le chapiteau de la Présidence accueillait, jeudi matin, l’ouverture de deux journées de réflexion organisées par le Conseil des femmes, en présence du Président Edouard Fritch, de plusieurs élus et de la marraine de l’événement l’ex Miss France, Mareva Georges-Marciano. Deux journées de réflexions ponctuées de conférences, de débats, ainsi que de tables rondes qui aborderont les violences faites aux femmes, le rôle de la femme dans la reconstruction du noyau familial et l’équité hommes-femmes au sein de la société polynésienne.
 
« Mon opinion est que notre monde s’écroulerait à bien des égards si les femmes baissaient les bras, ne l’oublions jamais », a déclaré Edouard Fritch dans son discours d’ouverture, avant d’évoquer les discriminations auxquelles la femme doit faire face, notamment dans le cadre scolaire, au sein de la famille, et dans le milieu professionnel.
 
Après l’allocution du président, un groupe de femme mené par l’écrivaine Chantal Spitz et la combattante Mere Fevre a pris la parole pour dénoncer ce qu’elles ont qualifié de « non application de la loi en matière de viol. »
 
En brandissant une banderole sur laquelle il était inscrit « viol=crime=assises », elles ont dénoncé une récente décision de justice : la condamnation d’une homme par le tribunal correctionnel à 7 ans de prison pour des viols répétés pendant 7 ans sur sa belle-fille, et qui ont commencé lorsque la jeune femme était âgée de 8 ans.
 
Chantal Spitz a pris la parole pour expliquer que la loi impose que les hommes auteurs de viol soient jugés aux assises. « En correctionnelle les peines sont moindres et de toute façon ça ne respecte pas la loi. » explique-t-elle. « On demande à ce que la loi soit appliquée par ceux qui doivent l’appliquer. Et donc que tous les violeurs de notre Pays soient jugés aux Assises et non en correctionnelle. Parce qu’on ne peut pas requalifier un viol en agression sexuelle. »
 
« Comment ne pas être révoltée par cette banalisation des faits. » rajoute Mere Fevre. « On a porté ce message en pensant à cette petite fille. Les petites filles d’aujourd’hui sont les femmes de demain, ça les concerne. »
 
Une intervention qu’a salué le président Fritch « Je voudrais dire merci à Chantal pour sa déclaration, et lui dire que ça aurait été mieux pour tout le monde si elle avait attendu que toutes les femmes qui sont à Tarahoi viennent nous rejoindre ici. (…) Elle a raison de dénoncer mais l’intérêt c’est qu’elle le fasse devant beaucoup plus de femmes que celles qui sont présentes aujourd’hui. »
 

Rédaction web avec Oriano Tefau

 
 

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