Le vinyle n’est pas mort

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Publié le 20/12/2017 à 15:55 - Mise à jour le 20/12/2017 à 15:55

Rue du commerce, entre les magasins de perle, les cafés et les bars, une nouvelle boutique vient d’ouvrir. A l’intérieur, de la musique. Partout.

Teiarapiti Isabelle a inauguré ce mercredi son magasin Atomi Records. Le Polynésien est disquaire indépendant. Spécialisé dans le vinyle, le gérant souhaite remettre au goût du jour cet objet au fenua. Il explique :

« Je suis dans la musique depuis que j’ai 15 ans. J’aime bien les vinyles à la base. J’ai une belle collection. Ce que j’aime dans le vinyle et dans la musique c’est de pouvoir avoir un lieu où on vient, on écoute, on se pose, et où on a quelqu’un avec qui on peut discuter et échanger et qui peut vous conseiller. Cela manquait à Tahiti. »

Sa boutique n’est pas seulement un lieu où il est possible d’acheter. Le musicien souhaite aussi en faire un endroit de retrouvailles pour les collectionneurs de vinyles et les amoureux de musique. Autour d’un café, les gens pourront échanger et discuter.

Pour le disquaire, le vinyle est revenu à la mode il y a quelques années et s’est réinscrit dans les habitudes des passionnés de musique. Comme les amoureux de littérature ont parfois du mal avec les livres numériques, les musiciens aiment ce que représente le vinyle. Teiarapiti Isabelle précise :

« Aujourd’hui, sur internet avec les plateformes, nous avons un accès illimité, une audiothèque illimitée mais nous n’arrivons plus à prendre le temps d’écouter. Nous ne faisons que nous gaver, nous devenons boulimiques. »

Atomi records propose tous les styles de musique, de quoi satisfaire de nombreuses personnes.

Jim, un DJ amateur,  était un des premiers visiteurs de la boutique ce jeudi matin. Ce dernier est ravi d’avoir accès à un large choix de vinyle, essentiel pour ses créations. Il raconte :

« Le vinyle est un support compliqué car il prend du volume contrairement au format numérique. Mais c’est un support qui est nécessaire pour les DJs. Avec le vinyle : on cherche, on farfouille, on écoute. Le morceau a plus de valeur quand on l’a choisi plutôt que d’aller écouter des MP3 en série. Il y a un côté artistique beaucoup plus développé. »

Si certains sont déjà conquis à Tahiti, ce n’est pas le cas de tout le monde. Le disquaire arrivera-t-il à transmettre son amour du vinyle au reste de la population ?

Rédaction web avec Tamara Sentis 

Jim Osiris, DJ amateur

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